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Au stade du mythe : Twickenham, Londres

Publié le 03 novembre 2008 par Ansolo
Blog de antoine-rugby :Renvoi aux 22, Au stade du mythe : Twickenham, Londres

"Les catholiques ont la basilique Saint-Pierre de Rome, kes sikhs le Golden Temple, kes Incas le Machu Pichu, les footballeurs le Maracana, et les rugbymen Twickenham ! Ceux qui ont eu le privilège d'y jouer ne serait-ce qu'une fois en font l'honneur d'une vie. Ceux, plus nombreux, qui ont eu la chance de venir s'y asseoir un jour de match entrent définitivement dans dans la grande famille d'Ovalie."

En quelques lignes, Daniel Herrero, dans son Dictionnaire amoureux du rugby, a donné la meilleure définition qui soit de ce temple du rugby, "un stade noble, un rendez-vous pour hommes libres" selon Jean Lacouture. Il est l'écrin d'un sport inventé à quelques centaines de kilomètres plus au nord.

Après des test-matches face aux All Blacks et aux Sud-Africains en 1905 et 1906, la Fédération anglaise de rugby disposa d'une somme conséquente qu'elle décida d'utiliser pour acquérir un terrain de "10 acres et 1/4" au sud-ouest de Londres. C'est donc dans un quartier de la banlieue de la capitale Britannique, à Twickenham, que se construisit le stade éponyme.

Le premier match y opposa l'équipe des Harlequins à celle de Richmond en 1909. Le test-match Angleterre - Pays de Galles, le 15 janvier 1910, fut la première rencontre internationale disputée dans ce stade. L'équipe de la Rose ne le quittera plus. Elle y disputera notamment la finale de la Coupe du Monde 1991, remportée par l'Australie de David Campese.

Parmi les rencontres importantes, notons celle du centenaire de la fédération Anglaise, disputée en 1971 et à laquelle participèrent deux Français, Jo Maso et Pierre Villepreux au sein d'une sélection mondiale qui l'emporta 28 à 11 devant les sujets de sa très gracieuse Majesté.

C'est dans ce stade que fut adopté en 1988 l'hymne du XV d'Angleterre, le fameux "Swing low, sweet chariot" (Voir l'article de Renvoi aux 22 sur ce thème).

Daniel Herrero compare le stade de Twickenham à une basilique. Et comme dans un lieu de culte, on y fait silence. Ainsi au moment où le buteur s'apprète à frapper son coup de pied. Comme un hommage à la ferveur du public pour ce sport, le XV de France y inscrivit  "l'essai du siècle", à l'occasion du Tournoi 1991.

Et même si les tricolores n'y ont pas que de bons souvenirs, loin de là, on se souviendra que cette pelouse fut, le temps d'une demi-finale de coupe du Monde en 1999, un jardin à la française, entouré de supporters britanniques devenus ceux du XV du coq.

Modernisé au fil du temps, Twickenham est devenu une enceinte fermée, pouvant accueillir jusqu'à 82.000 spectateurs. Même s'il ne ressemble plus vraiment au stade des origines, il conserve un charme sans égal.

Sur un plan plus prosaïque, on indiquera que le stade étant la propriété de la puissante RFU, il lui permet de dégager chaque année d'importantes ressources pour le rugby Anglais.


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