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Yvonne Aimée

Publié le 04 novembre 2008 par Mystique

O Jésus, Roi d'amour,

j'ai confiance en Votre miséricordieuse bonté.

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Rien ne semblait prédisposer Yvonne-Aimée de Malestroit (1901-1951) à une vie aussi extraordinaire. Et, au-delà du courage et de l'humilité face à la maladie et aux évènements, son destin ressemble à un message.

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“Nous vivions dans une atmosphère de joie et de confiance. Elle nous apportait aussi beaucoup de sécurité et de paix. Bien que très exigeante, sa présence nous portait et nous montrait la beauté et la charité à laquelle aucun manquement ne pouvait être toléré”, relate avec émotion Soeur Marie-Bernard. Pourtant, son mauvais état de santé ne la prédisposait pas à une telle envergure. L'abbé René Laurentin, qui vient d'achever le 4 ème tome de la biographie * de Mère Yvonne-Aimée, évoque son “ascension irrésistible” depuis l'acceptation du rôle de maîtresse de Juvénat : “Cela a été très rapide. Au bout d'un an on lui a donné tout le Noviciat et, trois ans après, en 1935, elle a été élue Supérieure”. Elle révèle alors ses talents d'organisatrice et de rassembleuse, lance un projet de fédération réunissant différents Ordres et engage la construction d'une clinique.

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Un vrai personnage de roman

Ses proches savent qu'elle recevait l'annonce des épreuves à venir et qu'elle les prédisait tout en n'y croyant pas vraiment. Sa première vision mystique date du 5 juillet 1922 et s'est renouvelée le 5 juillet 1941 ; Mère Yvonne-Aimée voit une croix lumineuse et entend le Christ l'appeler et lui demander “Veux-tu la porter ?”. Un an après, jour pour jour, trois témoins la trouvent en extase et une sorte de voile blanc se pose sur elle. Plus tard, rappelle René Laurentin, survient le signe des fleurs puis celui d'une croix descendant doucement sur ses épaules. “Sa vocation a été reçue sous la forme : je serai l'amour”. Pendant la 2 ème guerre mondiale, elle cache des soldats français et alliés et des résistants, mais, pressentant son arrestation, elle fait parvenir à son confident, le père Labutte, l'avis de son transfert au siège de la gestapo parisienne. Elle a griffonné un pneumatique disant “suis chez tante germaine”, raconte son actuel biographe. Germaine, les Germains donc les allemands. Voilà un vrai personnage de roman dans une histoire aux multiples rebondissements comme nous les aimons. Durant sa détention, Yvonne-Aimée subit des tortures mais apparaît à plusieurs reprises dans la communauté. Il semble donc qu'elle possède le don de bilocation. Une fois libérée, elle continue à héberger des soldats blessés alors même que la clinique se trouve partiellement occupée par les allemands. ” C'est dans les situations de crise que se révèle la valeur  humaine. A la libération, tout cela lui a valu six décorations successives et son histoire a été connue.”. 

Et c'est dans le don que l'on trouve le bonheur

“Humainement et médicalement, la situation d'Yvonne-Aimée est paradoxale. Comment peut-elle tenir debout ?” interroge le Dr Patrick Mahéo qui contribue à l'étude biographique. Effectivement, voilà une femme qui assume avec courage et détermination de nombreuses responsabilités non recherchées malgré une santé délabrée. Dans l'historique de ses maladies**, le médecin cite “Scarlatine, paratyphoïde, tuberculoses pulmonaire et rénale, syndrome néphrotique, hypertension artérielle, cancer…”. Patrick Mahéo souligne son équilibre psychologique et son sang-froid exceptionnel qui excluent l'explication des évènements extraordinaires par une éventuelle hystérie. “Et, malgré ses souffrances, un sens de l'humour toujours présent…elle donne la vie aux autres”. De fait, les religieuses qui l'ont côtoyée décrivent une impression de bonheur. Un jour, belle démonstration d'humilité, elle désarme un père qui la soupçonne d'orgueil en répondant “Je ne suis rien, je ne vaux rien”. Yvonne-Aimée meurt en 1951 d'une hémorragie cérébrale foudroyante. Entre-temps, comme Padre Pio et d'autres mystiques, confient les deux conférenciers, elle a lutté contre des attaques du démon et présenté des stigmates. Encore de nos jours, de nombreuses intercessions et guérisons sont attribuées à Yvonne-Aimée qui par sa vie et son histoire a vraiment mérité son titre de Mère. Et, bien que la papauté n'ait toujours pas décidé sa béatification, nombreux  sont ceux qui reconnaissent une sainte.


O Jésus, Roi d'amour, qui avez inspiré à votre Servante Yvonne-Aimée une participation généreuse à Votre tendresse infinie pour les âmes, une ardente dévotion envers la Sainte Eucharistie, une fidélité inébranlable à Votre service, daignez, nous vous en supplions, glorifier en elle tous vos dons, en nous accordant par son intercession la grâce que nous implorons avec confiance de Votre divine et miséricordieuse bonté.

O Vous, qui vivez et régnez avec Dieu le Père dans l'unité du Saint-Esprit dans les siècles des siècles.
Ainsi soit-il.

*Historique de la Prière : O Jésus, Roi d'amour, j'ai confiance en Votre miséricordieuse bonté.

C'est en 1922 qu'Yvonne Beauvais (Mère Yvonne Aimée) eut l'inspiration de cette prière. Elle se répendit d'abord dans certaines communautés d'Augustines et parmi leurs malade, puis au dehors.

En 1932 l'Evèque de Vannes l'approuvat pour son diocèse.

L'année suivante, le Souverain Pontife Pie XI l'indulgenciait pour l'Ordre des Augustines de la Miséricorde de Jésus, les malades et hospitalières de tous les établissements.
Cette faveur devait être prorogée par Pie XII et le 6 décembre 1958 Jean XXIII l'étendra à l'Eglise universelle.

Mère Yvonne Aimée aimait cette invocation à Jésus Roi d'Amour, et elle eut toujours à coeur de la diffuser. Elle écrivait : “Elle est douce, si forte, si peine, cette petite invocation…”
et encore :
“Cette invocation plaît aux malades et les console. Ils aiment, cette prière, parce que faisant appele à la Royauté du Christ, Jésus en son Amour, à sa Miséricorde, à sa Bonté, elle force en quelque sorte notre confiance et condense, en les résumant, nos invocations familières au Sacré Coeur.”

En 1927, de modestes signets où figurait néanmoins un Coeur, symbole de l'amour du Coeur de Jésus, avaient été imprimés pour favoriser la diffusion.

En 1940, pendant la guerre, pour faire connaître et aimer davantage encore la prière, Mère Yvonne Aimée eut l'idée d'une médaille et d'une image dont elle dessina le modèle. Le 17 décembre 1940, elle présentait les premières réalistations en ces termes :
“Nous avons représentés Jésus, Enfant Roi, pour attirer plus facilement les âmes et leur donner confiance et espoir.
Nous avons voulu aussi rappeler que c'est par son Divin Coeur, plein de miséricorde et d'Amour pour l'humanité, que nous obtiendrons la paix du monde.”

Aujourd'hui l'invocation est répendue en diverses langues et dans le monde entier.

Imprimatur
Monseigneur Le Bellec
Eugène Joseph Marie
Evêque de Vannes 2 Août 1954

Les personnes qui recevraient des grâces attribuées à Mère Yvonne-Aimée de Jésus sont priées de les faire connaître à la Communauté des Augustines - 56140 Malestroit – France

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