L'Assemblée nationale a adopté, mardi 4 novembre, par 315 voix contre 217, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2009. Les députés de l'UMP et du Nouveau Centre ont voté pour. Les groupes socialiste, radical et citoyen et de la gauche démocrate et républicaine (PC et Verts) ont voté contre ce texte que le Sénat examinera à son tour à partir du 12 novembre.
Composé de près d'une centaine d'articles sur lesquels ont été déposés environ 650 amendements, le projet de loi prévoit de contenir le déficit des comptes sociaux à 8,6 milliards d'euros grâce à un plan de redressement de 6 milliards d'euros. Une prévision élaborée bien avant le début de la crise financière, qui pourrait sensiblement affecter les objectifs annoncés.
Le texte a donné lieu, dans sa dernière ligne droite, à une intense controverse avec le vote, pendant la nuit, d'une disposition autorisant un salarié à travailler jusqu'à 70 ans. Pour la droite, cette mesure, basée sur le volontariat, offre aux salariés la liberté de travailler plus longtemps, mais la gauche dénonce une première brèche dans le système de retraite à 60 ans. Le Monde