And the winner is Barak Obama. Certains et ils sont nombreux de par le monde ont passé la nuit dernière réveiller pour connaitre le résultat de cette élection historique pour les américains. Aller savoir pourquoi je n'ai suivi cette élection que de loin. Une première pour moi.
Je disais que cette élection est historique et j'ai précisé exprès qu'il l'était pour les américains d'abord. Car à peine une cinquantaine d'années après l'adoption des droits civiques, les américains ont élu pour le poste suprême un METISSE. Ce n'est pas un noir mais un mélange de blanc et de noir. C'est peut être un détail pour cetains, il n'en demeure pas moins que ce détail est de taille quand on scrute avec soin le parcours de cet homme. Ayant vécu dans les deux milieux blanc et noir il a appris à bien naviguer dans les deux. Ce qui explique en partie son côté fédérateur qui a joué dans son élection.
En tant que non américaine et ayant de l'empathie pour ce pays et ce peuple, je me réjouis pour ce que cette élection symbolise pour eux. Des populations jusqu'au là tenues à l'écart de certains postes et certaines responsabilités ont maintenant la possibilité d'espèrer pouvoir y accéder. Le fameux "Yes we can".
A ce stade, je marque une pause et je mets entre parenthèse une partie de ce qu'on m'a appris sur la conduite du changement pour dire que je suis stupéfaite de tout le tralala des médias qui a entouré la campagne et la consécration de cet homme pour la simple raison que sa couleur de peau est plus foncé !!! On a beau tenir de beaux discours les mentalités ont leur rythme... Bordel, il aura fallu 200 ans pour que les déclarations et le discours des pères fondateurs de cette nation qui prônent la liberté et l'égalité des chances deviennent réalité effective. 200 ans dans un pays et une culture connus pour leur dynamisme et leur capacité de changement et d'adaptation. Il en faudra combien pour les pays et les cultures "sclérosés" ?!!!
Je ne minimise en rien sa victoire ni ses qualités de stratège et de négociateur mais je me pose tout de même la question suivante : l'aura-t-on élu si celui qui le précédait n'est autre que le pire président que les States aient connu de l'aveu de bp d'américains et si la crise financière n'était pas passée par là ?
Avant de clore cette partie sur les States, je tiens à dire que j'espère que les vieux démons de l'Amérique ne se réveilleront pas et que Obama ne subira pas le triste sort de ses hommes politiques américains assassinés durant l'exercice de leurs mandats. Et lui souhaite ainsi que son équipe bp de courage et de patience pour démêler un peu ce choas que les deux mandats de l'administrateur Bush ont foutu aux States et dans le monde. Il y a quelques jours, un magazine avait titré "il faut tjrs un noir pour faire le sale boulot" !!! C'est du nième degré bien évidemment. Je ne me rappelle plus le nom du magazine car j'émergeais de mon sommeil quand j'ai entendu l'info dans une revue de presse à la télé.
J'en arrive mt au titre de ce billet "vivre l'espoir et la démocratie par procuration". Par ce titre je visais tous les non-américains qui ont versé dans l'obamania. J'avoue que j'ai eu du mal à le comprendre. Je distingue deux populations :
1- l'hémisphère nord particluièrement les européens qui ont plébiscité Obama à quelques 80%, des fois plus, dans les différents sondages publiés. Un ras-de-marée safi. Super, extra, génial et on peut aligner tous les adjectifs du même calibre précédés de superlatifs. Soyons fous. Mais, ces mêmes européens seront-ils prêts à faire élire ce qu'on appelle une personne issue des minorités visibles (ne me demandez pas où est-ce qu'on est allé chercher un nom pareil, je ne sais pas) à un poste de haute responsabilité ? Vous voyez je suis modeste je ne parle pas de la fonction suprême. Ben, je ne parierai pas là dessus une pastilla aux pigeons.
2- l'hémisphère sud particulièrement les africains. Là aussi je ne comprends pas toute cette euphorie autour d'Obama. On va me dire qu'il reprèsente l'espoir et je ne sais quoi d'autres. Je dirai oui mais il les reprèsente pour son pays pas pour les autres. Ceux qui me diront que c'est un symbole et un exemple pour les autres pays je dirai que chaque pays à sa propre histoire, sa propre trajectoire et son propre chemin à faire. Et encore une fois, chaque pays le fera à son rythme. Il n'y a qu'à regarder les différences entre les pays pour s'en rendre compte. A titre d'exemple, deux Etats de l'Amérique latine et un de l'Afrique comptent des femmes à leur tête alors qu'aucun pays européen LATIN n'en compte et n'en a compté ! Et je fais l'impasse sur les attaques que Ségolène Royal a subi en 2007 juste parce qu'elle est une femme.
A mon humble avis, à défaut de vivre dans des pays démocratiques, ils espèrent et vivent la démocratie par procuration en attendant des jours meilleurs.
Bref, à défaut de verser dans l'obamania mais je verse depuis belle lurette dans l'abbamania :) un p'tit clin d'oeil à une personne qui se reconnaitra ;) :))
Dancing Queen - ABBA