Seul face à la nature auvergnate…

Le Massif Central est une région prisée des randonneurs et des aventuriers. Ils trouvent ici des paysages intacts, une nature préservée des ravages de l’homme et de sa civilisation. Le Massif Central, c’est la faune sauvage et des indigènes authentiques. Cependant, ses moyennes montagnes recèlent de nombreux dangers qui peuvent être fatals au randonneur inexpérimenté. Chaque plante, chaque rivière, chaque anfractuosité peut recéler un piège mortel et je ne parle pas seulement des maladies vénériennes. Le marcheur imprudent peut se faire embrocher par une vache Salers avec des cornes grandes comme des défenses de mammouth. Il peut manger des ammanites phaloïdes, se faire mordre par une vipère, tomber dans un ravin, attraper des sangsues, avaler de la fourme d’Ambert ou rencontrer un Lozérien. Bien sûr, là, c’est le gars qui n’a pas de chance… Mais je connais un Parisien, à chaque fois qui passe sous un piano… enfin bon, ce n’est pas le sujet.

Bref, pour bien préparer des vacances dans le Massif Central, je vous conseille de regarder l’émission de Bear Grylls “Seul face à la nature”, diffusée sur Discovery Channel. Il apprend des dizaines de trucs qui vous permettront de survivre plusieurs jours en Lozère ou dans le Cantal, à dix jours de marche de la boulangerie la plus proche. Par exemple, si vous appercevez des vautours s’attrouper, cela indique la présence d’une carcasse de zèbre. Tant qu’il n’y a pas d’asticots et que la viande ne sent pas mauvais, vous pouvez découper des morceaux de viande au couteau. C’est une excellente source de fer et de protéines. Si vous ne trouvez plus d’eau… Par exemple, vous êtes à Aurillac au mois d’août, toutes les rivières sont gelées et vous n’avez pas de quoi faire du feu : presser fortement des crottes d’éléphant qui recèlent toujours un peu d’humidité. Attention, utilisez cette technique en dernier recours, car il peut y avoir des bactéries. Dans les vieux troncs d’arbre, vous trouverez des larves d’insecte. Avec un simple t-shirt, vous pouvez attraper des petits poissons dans la rivière et les manger crus comme les Japonais. Si vous attrapez une tortue, il est conseillé de la faire cuire, sinon c’est immangeable.

Quand j’ai traversé le Cantal et la Lozère à la recherche du Yeti, ces conseils m’ont sauvé plusieurs fois la vie. Puisse Crao* vous protéger si le destin vous conduit dans nos terres sauvages.

(*Dieu invoqué par Rahan)