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Pushing daisies : 2.04 Frescort

Publié le 06 novembre 2008 par Tao

Je ne l’ai jamais caché, je suis un fan d’Everwood. Accueillir Debra Mooney dans le rôle de Calista Cod la mère d’Emerson est donc une vraie joie. Le personnage cadrant parfaitement avec la série gentiment toquée de ABC. Son duo avec Chi McBride fonctionne admirablement bien et est extrêmement drôle car ils ont la même attitude, ni plus ni moins. Leur double interrogatoire est excellent grâce à leur mimétisme. On remarquera que Debra Mooney semble être l’interprète parfaite pour les duos en blanc et noir qu’elle formait déjà avec John Beasley dans Everwood. On poursuit également l’intrigue sur la disparition de la fille d’Emerson. Je me demande par contre toujours pourquoi il croit pouvoir retrouver sa fille grâce à son livre pour enfants. Mais à mon avis Calista pourrait bien jouer un rôle par la suite dans ces retrouvailles entre père et fille, étant elle même une grande détective. L’intro du personnage est d’ailleurs la meilleure scène de l’épisode, dans le plus pur style polar des années 50.

L’enquête du jour nous plonge à nouveau dans l’univers d’une entreprise décalée. Comme Pushing daisies ne peut pas parler de prostituées au pays des bisounours, la série parlera ” ami-escort ” que l’on peut louer quand on n’a pas d’ami. Comme souvent, il faut chercher le coupable du côté du méchant patron. Et sa transformation en Spartiate sanguinaire est à mourir de rire. Ça tourne à la parodie du film d’horreur, le tout sans la moindre goûte de sang. C’est divertissant mais rien en plus comme c’est souvent le cas dans Pushing daisies.

L’enquête permet une analyse sur l’amitié à travers nos différents héros. Ned se sent bien seul depuis que Chuck et Olive sont devenues les meilleures amies du monde en devenant colocataires. Et le pauvre pâtissier est incapable de se faire de nouveaux amis. Chuck et Olive essayent de répondre à une question difficile, deux femmes amoureuses du même homme peuvent elles être amies ? Apparemment oui car Olive semble lutter contre elle même pour faire disparaître ses propres sentiments à l’égard de Ned. Une attitude pour le moins amusante. La thérapie improvisée au fond du placard leur permet de vider à toutes les deux leur sac. Et Calista et Emerson posent la question de savoir si parents et enfants peuvent être amis ? Un thème déjà abordé par exemple dans Gilmore girls. La réponse est ici assez simple, l’amitié parent/ enfant permet sans doute de forger une relation de confiance et de bonne entente mais il arrive un moment où le plus âgé des deux se doit d’agir comme un vrai père ou une vraie mère. Bref une triple analyse qui ne se mouille pas vraiment mais qui reste légère et sympathique, ma foi comme la série. La présence de David Arquette est assez anecdotique pour le moment mais l’acteur doit apparaître dans plusieurs épisodes, son entrée dans la série se fait ainsi en douceur.

Au final c’est un petit épisode sympathique mais il ne faut pas en attendre plus de la part de Pushing daisies. Les audiences de la série sont à un point où ça sent le brûlé pour les tartes à la rhubarbe du Pie hole, la série n’aura donc pas le temps d’opérer à une transformation de la chenille en papillon que j’avais tant attendu à un moment. Ça se regarde ainsi comme un dessin animé de Scoobidou. C’est marrant sur le moment mais il n’y a rien à en retenir. Au fond je redis toujours la même chose de semaine en semaine. Et c’est sans doute là tout le problème. On a voulu faire de Pushing daisies une série à épisode unitaire comme les Experts là où l’univers de la série demandait clairement des intrigues sur le long terme. Daisies est donc définitivement entre deux chaises. A moins que c’est moi qui comprenne mal la série, là c’est toujours possible. Mais univers si riche et décalé aurait sans doute demandé plus car Pushing daisies est une série extrêmement frustrante. J’avais déjà exprimé lors du précédent article, la difficulté d’écrire sur le série. Le fait est que l’on ne sait rien dire de mal sur la série car tout y est adorable, mais sait on également en dire du bien ? C’est un peu comme les dessins animés de Disney, c’est joli, les enfants adorent mais c’est surtout terriblement nais, naïf et simpliste. Et pourtant, les critiques de cinéma ne diront jamais que c’est mauvais. Alors oui, Pushing daisies est une friandise rose bonbon sucrée. Mais justement un peu trop sucrée et pas assez aigre douce pour nous faire réagir.



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