Eh bah voilà, les militants du P(s) se sont prononcés, et que se passe-t-il au P(s) quand un militant choisit sa ligne politique pour l’avenir, eh bien largement plus de la moitié d’entre eux souhaitent que ce parti continue d’être un parti social démocrate…
A peine un cinquième des militants du P(s) (la motion C de Hamon a fait 19% environ) serait donc socialiste au sens raisonnable du terme, c’est à dire envisageant autre chose que le marché comme horizon régulateur socialement acceptable. Malgré cet aveu à mon sens terrible mais en même temps éclairant car ne laissant plus place au doute quant aux perspectives de changement attribuables à ce parti, vous ne manquerez néanmoins pas de trouver nombre de militants, parmi ceux que l’on peut qualifier comme sincèrement socialistes, pour se satisfaire de cet honorable score, judicieux pour justifier encore quelques années d’errance dans une maison qu’il semble visiblement très difficile de quitter.
Au delà de ce constat sans appel, il est édifiant de voir à quel point l’errance social démocrate, inconsciente chez certain, se présente morcelée puisque 3 motions font 79% des voix à parts presque égales, signe d’ambitions aux ego démesurés tant les différences de contenu des motions furent invisibles à l’œil nu !
C’est pourquoi il paraît presque raisonnable de prédire le résultat du prochain congrès, celui habituel d’une synthèse gloubi-boulga qui ne satisfera personne mais contentera tout le monde, et permettra d’attendre tranquillement les prochaines échéances électorales consécutives à l’absence d’opposition frontale au pouvoir en place.
J’en connais un que ces résultats ont du satisfaire, qui doit se frotter les mains en cette période de crise, qui pourra continuer à défiler seul sur le terrain des combats sociaux et récupérer les errances de ceux qui aspirent à un changement véritable de politique. Grâce à ce P(s) là, le facteur n’aura pas besoin de sonner deux fois.