Hé oui, c’est la crise. Elle a des impacts sur notre économie et nos industries. On a l’impression que c’est de pire en pire et qu’il sera très difficile de s’en sortir.
Il y a une répercussion moins flagrante qui menace. Elle est latente et ne semble pas être prise en compte par les pouvoirs publics, trop préoccupés à sauver les banques, les bourses, les entreprises, les emplois.
Pourtant, en y réfléchissant, cette répercussion sous-jacente de la crise semble évidente et inévitable. Je vais, de ce pas, vous en dévoiler le contenu :
La crise financière actuelle fait grossir et entraînera incontestablement une augmentation de l’obésité dans le monde, donc en France également.
Mes propos peuvent vous paraître farfelus mais ils sont malheureusement vrais !
En effet, quand il y a crise, cela entraîne nécessairement des difficultés financières. Les gens ont de moins en moins d’argent pour vivre. Certains se retrouvent même du jour au lendemain au chômage.
Or, qu’est-ce qu’ils font avec le peu d’argent qui leur reste ? Ils préfèrent l’utiliser pour se loger. Avoir un toit devient leur priorité.
Ils sont ainsi obligés de sacrifier une ligne de leur budget. Généralement, c’est la nourriture qui passe à la trappe. Je ne dis pas qu’ils cessent de se nourrir mais ils se nourrissent nécessairement moins bien, d’autant plus que les prix des denrées n’ont cessé d’augmenter ces derniers temps. Ils ne peuvent plus se payer des fruits ou des légumes, du poisson, aliments préconisés pour être en bonne santé.
Ils se rabattent sur des aliments qui tiennent au corps comme les pommes de terre, les frites congelées, les steaks hachés bas de gamme plein de gras et d’autres choses qu’il ne vaut mieux pas connaître (voir notre article « Faut-il avoir peur de la nourriture ? »), les boîtes de cassoulet, les pâtes avec de la sauce tomate premier prix très grasse, etc.
Et, cette façon de se nourrir, qui semble coûter moins cher, provoque nécessairement une augmentation des risques d’obésité, avec tous les dangers que cela entraîne.
Mais, ces gens ont-ils raison ou, plutôt, sont-ils nécessairement obligés de se nourrir de cette façon parce que leur budget ne les autorise pas à faire mieux ?
Quand je regarde ma propre expérience, je dois dire qu’il existe des moyens pour bien se nourrir avec peu d’argent. Mon budget nourriture est loin d’être astronomique et pourtant je mange très bien et très sainement. J’ai tous les jours des fruits et des légumes sur la table. J’arrive même à acheter, à des prix très compétitifs, des produits bio reconnus comme meilleurs pour la santé.
Pourtant, je ne suis pas une magicienne. Vous savez, quand vous avez eu, à une période de votre vie, très peu d’argent pour vivre, il faut trouver des astuces pour s’en sortir. Et, comme pour moi, bien manger a toujours fait partie de mes priorités, j’ai cherché des moyens d’y parvenir.
La première chose essentielle est de cuisiner soi-même. Il faut absolument bannir les plats industriels très chers (au vu de ce qu’il y a dedans), pas vraiment équilibrés, et contenant trop de sel ou de sucre, quantités de produits chimiques, exhausteurs de goût et autres réjouissances. La deuxième chose est de savoir faire des bons plats avec peu de choses. J’y arrive assez souvent. Par exemple, ce midi, j’ai mangé de la salade bio (du jardin) avec des pommes de terre, de la fourme d’Ambert (120 g pour 2) et des lardons (100 g pour 2, revenus à la poêle sans gras), agrémenté de quelques graines (graines de lin, de courge, pignons de pin, sésame) torréfiées par mes soins et excellentes pour la santé. Hier midi, j’ai fait un mélange d’oignons, de tomates (les restes de mon jardin mais vous pouvez encore en trouver pas très cher dans certains magasins ou les remplacer par de la pulpe de tomates), de pois chiches (source de protéines), de quinoa (céréale excellente pour la santé que vous pouvez remplacer par le boulgour ou même par de la semoule), de lentilles corail, le tout assaisonné avec un peu de gingembre et de paprika. Cela fait un repas complet et très nourrissant pour pas cher. Dimanche midi, j’ai mangé du saumon (180 g pour deux personnes, un des poissons les moins cher, contrairement à ce qu’on pourrait croire), du riz et une sauce faite maison (échalotes ciselées revenues dans du vin blanc jusqu’à évaporation, crème liquide et le tour est joué). Le soir, par exemple, une bonne soupe épaisse avec des légumes du jardin, ou simplement faite avec un bouillon allégé, dans lequel ont cuit quelques vermicelles ou petites pâtes ou céréales ou légumineuses, un peu de pain (fait maison avec des farines bios complètes accompagnées de graines ou de noix) et de fromage ou des sardines et puis, un carré de chocolat noir (plus de 70 % de cacao pour bénéficier de tous ses bienfaits) pour finir en beauté et l’on est calé pour la nuit.
Je vais arrêter là l’énumération de quelques petits exemples de mes repas. Mais, vous voyez qu’en cuisinant un peu, on peut arriver à bien manger et à être rassasié pour pas cher. De plus, je ne jette rien, je trouve toujours moyen d’accommoder les restes (pour cela il suffit d’un peu d’imagination).
Le tout est également de parvenir à trouver des produits bon marché. Moi, je sais où aller. Je vais à la pêche au -50 %, dans mon magasin habituel ; je surveille notamment les produits bio et lorsqu’ils sont à -50 %, je stocke (riz, pâtes, farine, céréales, légumineuses) ou je congèle (yaourts, tofu, fromage). Pour les fruits, je vais dans une pommeraie. Pour les légumes, il y a mon jardin en premier lieu (avec confection de conserves à l’ancienne) et l’hiver les maraîchers ou les petits producteurs du marché.
Comme vous le voyez, c’est la crise, même pour moi. Mais, je continue à bien me nourrir. Il suffit de s’en donner la peine et de faire preuve d’imagination. Alors, à vos fourneaux et mangez sainement. Vous ne grossirez pas et vous resterez en bonne santé !
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