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Marguerite - Marie

Publié le 07 novembre 2008 par Mystique

Sainte MARGUERITE-MARIE

1647-1690

Paray-le-Monial

 Les premières années

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Marguerite Alacoque naît le 22 juillet 1647, à Vérosvres, gros village bourguignon de six cents habitants. Elle est la cinquième d'une famille de sept enfants, dont un n'a malheureusement pas vécu, née d'un père notaire royal. Charge importante à l'époque, qui confère à son père une certaine position sociale, alors que tous sont fermiers dans la famille. L'enfant est rapidement baptisée, le 25 juillet.

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Sa petite enfance semble heureuse, même si la petite Marguerite perd une sœur cadette. Ses parents l'envoient donc quelques temps chez sa marraine, au château de Corcheval. Nul doute que ce soit là un divin dessein car la petite y entend précocement parler de vie religieuse, la fille de sa marraine étant visitandine, et y découvre tout aussi précocement l'Amour du Bon Dieu et la Présence Réelle. Elle y apprend aussi ses premières bribes de catéchisme.

En 1655, l'enfant subit ses premières souffrances familiales, son père décédant. Et elle perd presque aussitôt sa marraine qui, veuve, part se remarier bien loin… Mais ce n'est que le début de profondes souffrances. En effet, Madame Alacoque est dépassée par les évènements, parfois humiliants comme des procès ou des saisies, et la petite Marguerite voit s'installer chez elle la belle-famille, qui peu à peu s'érige en tyran. Marguerite est alors envoyée au pensionnat dans un couvent, ce qui n'est pas sans la réjouir car depuis son passage à Corcheval, elle garde au fond d'elle le désir secret, et certes précoce, de se consacrer toute entière à Dieu. Ainsi la petite étonne par sa ferveur et sa piété. Elle n'a pas dix ans qu'elle fait sa première communion, déjà toute prise par l'Amour de Dieu.

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Mais quelques mois plus tard, l'enfant, gravement malade, est obligée de retourner dans sa famille, gravement malade. Elle reste alitée près de quatre ans, couverte de plaies, souffrant avec patience, et s'abandonnant à Dieu. ” Les os me perçaient la peau de tous côtés “, écrit-elle plus tard. Alors, à treize ans, elle promet à la Sainte Vierge de lui consacrer sa vie si elle retrouve la santé. Et la voilà rapidement guérie ! Toute sa vie Marguerite gardera une piété mariale très forte, et la Sainte Vierge lui apparaîtra même.

L'adolescence

 La santé étant revenue, Marguerite reprend goût à la vie, et c'est une jeune fille pleine d'entrain. Elle prend aussi goût au monde, d'autant plus que sa mère et ses quatre frères sont aux petits soins à l'égard de celle dont ils ont craint si longtemps pour la vie ! Ainsi Marguerite est partagée entre le désir d'une vie divertissante et celui d'une vie pieuse, toute à Dieu… Ses parents paternels sont là pour l'aider, bien malgré eux, à s'orienter : face à la tyrannie familiale à l'encontre de sa mère et de ses frères, Marguerite grandit en foi et charité, s'unissant avec patience et courage au Christ souffrant : elle les appelle même ” les meilleurs amis de mon âme “.

Une année, en décembre, sa mère tombe malade : sa tête enfle, un abcès se forme. Un médecin de village la dit perdue, et se contente d'une saignée. Au jour de l'an, comme à son habitude, Marguerite se réfugie entre les bras du Bon Dieu et de la Sainte Vierge, leur demandant ce qu'il faut faire. A son retour, elle voit l'abcès de sa mère crevé, laissant une plaie purulente, tant et si bien que nul ne veut l'approcher. Marguerite y voit un signe de Dieu : domptant sa nature délicate, elle soigne avec dévouement sa mère qui, miraculeusement pourrait-on dire, guérit en peu de jours.

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Mais la jeune fille n'est pas au bout de ses peines : elle a environ seize ans lorsque meurt son frère aîné. Deux ans plus tard décède le second…

Marguerite a alors dix-huit ans. C'est une jeune fille qui aime s'amuser, joyeuse, presque insouciante. Et elle n'est pas sans charme : elle est considérée comme un ” bon parti “, ce qui n'est pas pour déplaire à sa mère qui voit dans un mariage le moyen d'aller habiter chez sa fille et ainsi fuir sa belle-famille. Pourtant, Marguerite n'a pas oublié son désir de vie religieuse, et pendant six ans elle sera hésitante, partagée entre son amour du monde et l'Amour de Dieu, tantôt croyant ne pas pouvoir supporter la vie religieuse, notamment l'obéissance, tantôt se rappelant sa promesse à la Sainte Vierge, le Seigneur lui-même le lui rappelant parfois d'ailleurs… Se voyant incapable de discerner par elle-même, Marguerite prend le parti de se donner plus encore aux autres : elle se dévoue aux malades, fait le catéchisme aux enfants, mais aussi accepte courageusement et volontairement de souffrir la tyrannie familiale…

 

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