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REVUE DE PRESSE - 2008 reste en mémoire comme une saison paradisiaque pour ses excellentes conditions et la hausse du chiffre d’affaires des stations. lit-on dans Bilan du 5 novembre. Première à en profiter: Davos (avec une progression de 10% des journées skieurs), suivent Zermatt et Saint-Moritz; comme le montre le schéma ci-dessous, Crans-Montana vient en 10e position lorsqu'on comptabilise les journées skieurs en Suisse.
"Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes skiables possibles. Pas si sûr, écrit Jean-Raphaël Fontannaz. Certes, les sociétés de remontéesmécaniques ont engrangé des recettes historiques en 2008.Mais la fréquentationn’estpas simirifique. Bien sûr, la dernière saison a redressé la barre par rapport à l’exercice catastrophique de 2007.Mais les journées skieurs reviennent juste au niveau de la saison 2003 et restent inférieures à des années comme 2001 ou 2002 qui ne se sont pas inscrites dans l’inconscient collectif comme ayant offert des conditions exceptionnelles. L’excellence des résultats 2008 est peut-être l’arbre qui cache une forêt plutôt malade." Le problème n'est pas forcément du côté du prix du forfait ski, note Bilan. "Si l’on tient compte des forfaits pour une semaine et des réductions accordées aux familles, certaines stations suisses se placent même très favorablement dans la comparaison européenne", signale Laurent Vanat qui collecte depuis cinq ans les données des remontées mécaniques suisses. "Dans le secteur du ski, les tarifs ne sont apparemment qu’un paramètre parmi d’autres. "Le prixmoyen d’une carte journalière adulte s’élève à 78 francs aux Etats-Unis», complète le spécialiste. Or les stations américaines continuent d’attirer toujours plus de skieurs." En Suisse, on perd un peu l'habitude de skier, explique Bilan. Beaucoup de camps de ski ou de journée sur les pistes ne sont plus organisées par les écoles.
Notons pour notre part qu'à Crans-Montana les communes font justement un effort en subventionnant les abonnements des jeunes de la région. Bilan pose la question: à quand de formules low-cost de type EasySki avec des tarifs d'appel à prix cassé. Rappelons que via son site internet, CMA SA propose des offres à bas prix intéressantes. Nous aurons l'occasion de vous en reparler bientôt.
"Dans le cadre d’une étude sur la pratique scolaire du ski, nous avons constaté que nombre d’instituteurs valaisans ne savaient pas skier. Plus étonnant encore: la proportion de ces enseignants à maîtriser les sports de glisse était plus faible que parmi leurs collègues fribourgeois!", signale à Bilan Marie- Françoise Perruchoud-Massy, directrice de l’Institut économie et tourisme de la Haute Ecole spécialisée (HES) du Valais.
Peter Furger ajoute de son côté que les remontées mécaniques suisses ont pris du retard dans les investissements. Par ailleurs, note le consultant haut-valaisan, la direction des entreprises de remontées a longtemps été l’apanage de techniciens.Résultat: les exploitations suisses ont toujours eu des dameuses dernier cri, mais ce n’est que récemment qu’elles ont commencé à réfléchir en termes de marketing et de gestion économique.
Un article à lire dans Bilan de cette quinzaine.