Le Matin ne fait jamais dans le détail, notamment dans ses titres. Il n’en reste pas moins qu’il décrit pour une fois avec précision (en s’inspirant néanmoins de commentaires qui datent du mois d’octobre déjà…) le pouvoir ridiculisé d’un Parlement fédéral sans droit, si ce n’est celui de la boucler.
Symptomatique pour une décision du Conseil fédéral qui ne respecte même pas le fond de la Constitution.
Car il est hors de question de voir dans le sauvetage d’une seule banque, même importante, une action urgente nécessaire pour la sécurité intérieure ou extérieure du pays. Ça voudrait dire que les autres banques ne sont pas mises en danger par la situation internationale …
Mais on peut tourner le titre du Matin dans l’autre sens : puisque le parlement godillot n’a plus rien à dire et que l’argent sera “dépensé” le 4 décembre (il y avait donc urgence depuis le 16 octobre …) soit avant qu’il ne se réunisse pour en débattre, s’il se mettait pour une fois à demander des comptes véritables à ses élus, refusait de les réélire en décembre en bloc et décidait en urgence également de prendre le contrôle de UBS, ce radeau de la méduse gigantesque qui va chaque jour plus à vau-l’eau.
On pourrait alors difficilement imaginer une action en paiement ou en responsabilité venant de cette banque nationalisée. Et ça permettrait un salutaire rajeunissement des élites …