Chuck : 1.01 Espion malgré lui

La saison 2007- 2008 n’aura pas été brillante sur les networks américains. Aucune grosse série n’est sortie du lot cette saison et la grève des scénaristes a paralysé toute l’industrie. Bref les nouveautés intéressantes se comptent sur les doigts d’une main. Et dans celles ci, il y a Chuck, une série de NBC coincée le lundi soir entre la très moyenne saison 2 de Heroes et l’éphémère Journey man. Pourtant Chuck a su tirer on épingle du jeu au point de se voir offrir une seconde saison. De quoi m’y intéresser alors que TF1 commence sa diffusion de façon confidentielle le dimanche après midi. La série sera plus chanceux sur la RTBF en ayant l’honneur du prime time mais avec un peu de retard.

Derrière Chuck (décidément un prénom à la mode employé dans 3 nouveauté cette année : Gossip girl, Pushing daisies et la série dont je parle) on retrouve Josh Schwartz que l’on trouvait déjà à la barre de The OC. Et on sent la pâte du bonhomme qui applique la même recette mais avec un autre genre de série. Après avoir secoué le soap pour ados en le mixant avec la comédie et le second degré (et de la très bonne musique), Schwartz fait de même avec la série d’espionnage et faisant ainsi de Chuck une comédie d’espionnage délirante se servant des codes du genre pour le rendre plus amusante et surtout moins opaque à mes yeux qu’une série comme Alias à laquelle je n’ai pas accroché.

Même technique que dans The OC donc, on projette un geek dans un univers qu’il ne connaît pas. En l’occurrence, Chuck Bartowski un simple employé d’un magasin d’électronique, vivant avec sa sœur et n’arrivant pas à oublier son ex petite amie qui a rompu depuis des années. Chuck se retrouve bien malgré lui en possession d’informations classées top secrètes à cause d’un E-mail envoyé par un ancien camarade de fac travaillant pour la CIA. Chuck devient alors un élément de choix que se dispute la NSA ( agence nationale de sécurité) et la CIA. Chacune des deux agences envoie ainsi l’un de ses agents pour veiller sur Chuck et l’épisode joue habillement sur l’ambiguïté des deux personnages. Casey, un tueur de sang froid pour la NSA (c’est d’ailleurs lui qui a tué Bryce Larkin) et Sarah une magnifique blonde super sexy à la solde de la CIA et qui prend comme couverture celle de la nouvelle petite amie de Chuck, huuum c’est chaud ! Mais pourra t’il lui faire confiance alors que les images bloquées dans son cerveau nous montrent un Sarah pour le moins très dangereuse ? Qu’importe, il est l’heure de sauver un général de l’Otan et pour stopper une bombe il n’y a rien de mieux qu’un virus informatique provenant d’un site porno dans le plus pur style geek attitude.

Rien n’est vraiment très crédible dans la série mais bizarrement tout colle parfaitement. De toute façon, on n’a pas beaucoup l’occasion de se poser des questions car la série part à 100 à l’heure de la course poursuite avec Bryce à celle dans la mini voiture de Chuck et on passe un moment très agréable car on s’amuse beaucoup. Entre l’attitude de gamin de Chuck, les aller retours au Buy more où l’on croise une faune de gentils allumés et les codes détournés du film d’espionnage. Le trio Chuck/ Casey/ Sarah fonctionne très bien et le potentiel comique est bel et bien présent. C’est également l’occasion de retrouver la sympathique Sarah Lancaster (Madison dans Everwood) dans le rôle de la sœur de Chuck. Private joke énorme pour les fans de The OC, le copain d’Ellie est surnommé Captain Awesome par Chuck. Sans doute un lointain cousin de Captain oaks pour ceux qui s’en souviennent. Et Yvonne Strahovski n’est pas sans rappeler une autre blonde de Newport Beach, à savoir Olivia Wilde devenue brune pour le docteur House.  Bref voilà une petite série sympa, pas prise de tête, jouant à fond la carte du divertissement sans prendre le téléspectateur pour du temps de cerveau disponible. Alors vous serez de la partie la semaine prochaine ? Oui, non ? Convaincu, pas convaincu ? Si ce n’est pas le cas, vous pouvez toujours relire les 10 raisons de regarder Chuck ça se passe juste en bas.