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Pour Twitter l’après élection d’Obama s’annonce glorieux… ou pas

Publié le 10 novembre 2008 par Stephane Zibi

logo twitterJ’ai souvent évoqué Twitter sur ce blog. Depuis que j’ai découvert ce service début 2007 beaucoup ont essayé de trouver un business model en proposant n solutions ou modes d’utilisation afin de rendre profitable cette communauté. Or si les usages des twitterers ont permis de faire évoluer fonctionnellement Twitter aucun business model clair n’a pu émerger. Cette communauté grandit plus que les autres médias sociaux (+343 % en un an de nouveaux utilisateurs à comparer au +116% de Facebook et 1% de MySpace - source Nielsen septembre 2008).

L’élection de Barack Obama va probablement être un tournant pour ce nouvel outil de communication qui permet d’envoyer à toutes les personnes qui vous “follow” un message, un lien, une réaction ou quelque chose que nulle part ailleurs vous n’aurez eu l’idée d’écrire ce que vous avez écrit sur Twitter.

Plus de 120 000 personnes ont suivi la campagne du président nouvellement élu via Twitter, son équipe de campagne gérant les médias sociaux a été formidable de précision animant et alimentant toutes les plateformes et Twitter fut le premier vecteur à mon avis d’informations. Le jour de l’élection pas moins de 30 messages (plus d’un par heure donc) inciter les américains à voter. Un message de remerciement juste avant son discours de 4 novembre a été posté sur Twitter.

D’autres ont suivi le pas et dès le lendemain du 5 novembre, le Prix Nobel de la Paix et ancien Vice Président américain Al Gore s’est inscrit et a commencé à se rendre compte de la force de ce service. D’autres personnalités politiques, musicales et sportives célébres comme MC Hammer (U can’t touch this dans les années 1990 vous vous souvenez ?) , Ashton Kutcher , Paolo Coehlo , Lance Armstrong ou même Britney Spears herself (si vous en connaissez d’autres n’hésitez pas à le dire ici) sont déjà des habitués des dialogues en 140 caractères. En France je n’ai pas vu grand monde encore mise à part Bernard Mabille ou Benoit Hamon . On attend toujours les premières dîtes stars à s’inscrire et participer vraiment personnellement à ce nouveau vecteur de communication.

De plus en plus d’articles (environ 10 000 en une semaine d’après Google Actualités) dans les médias dit classiques (Le Monde, le NouvelObs, JDD, France 2, TF1…)  sont très nombreux et arrivent enfin à faire passer le mot twitter dans les conversations de tous les jours comme les blogs ont réussi à le faire il y a 3/4 ans.

Le risque principal qui pourrait à terme menacer ce mode de communication est l’usurpation d’identité. On reparle de quelque chose qui n’existe plus depuis quelques temps le cybersquatting. Ainsi des personnalités, des marques ou des grands groupes pour certains internationaux se font fait voler leur “identité” sous Twitter comme avant les marques étaient obligées de payer cher pour racheter des noms de domaine à leurs marques.

En discutant avec Myriam qui fait référence aujourd’hui à un Web un peu synonyme de Far West où l’on peut faire ce que l’on veut avec son identité et l’identité des autres, on est obligé de constater qu’avant de commencer à suivre et écouter quelqu’un sur Twitter, il faudrait que Twitter organise au plus pressé un système permettant d’authentifier que nous somme bien la dîte personne ou le représentant de la dîte société.

Sans cela on peut arriver à des résultats délicats à gérer. Ainsi Areva a un compte Twitter (Areva) et aucune possibilité de juguler ce qui se dit sur ce compte mise à part des propos anti nucléaire radicaux. D’autres comptes comme celui par exemple d’Yves Bertrand l’ancien chef des services secrets qui balancerait les secrets de ses carnets dits de brouillon sur Twitter viennent augmenter le trouble face au déficit de moyen de vérification d’identité ou bien même d’Al Gore qui a eu un clone sortir le même jour que le vrai entraînant un certain trouble.

C’est peut être cela qui aura raison de Twitter. Il faudra vite imaginer une solution permettant à chacun d’assurer que l’on ait bien la bonne personne pour le bon compte Twitter : un peu comme Barack Obama qui certifie en amont de chaque intervention de lui ou l’un de ses fidèles lieutenant qu’il est bien l’auteur ou l’instigateur des messages.

Donc longue vie à Twitter.


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