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Valeur de l’information

Publié le 11 novembre 2008 par Jfa

 Je sature un peu de la politique, surtout de celle, peu enthousiasmante, de la cuisine interne du PS, et ce même si le post sur les “Votes socialistes” a draîné plus de 600 visiteurs différents avec plus de 1 000 pages vues. J’accepte donc par avance une réduction sensible du trafic de mon blog.

Je viens de terminer un livre savant et fort intéressant dont c’est le titre (“La valeur de l’information”, A. Milon, PUF, 1999) mais qui, en fait, me semble s’intéresser davantage à la valeur en elle-même qu’à celle de l’information.

Après lecture et sur l’intitulé lui-même, j’en arrive personnellement à ces conclusions:

- la valeur de l’information est, comme l’explique l’ouvrage, en réalité incalculable par le jeu du marché. En effet, pour voir si le prix proposé est correct, il faut que je la connaisse, et si je la connais, je n’ai plus de raison de l’acheter… Ce n’est donc pas l’information en elle-même que je vais acheter mais la renommée de son vendeur.

- Cette valeur peut être spéculative, car même si telle information ne vaut pas grand chose pour moi, si je connais quelqu’un qui donnerait cher pour la posséder, elle peut me rapporter gros.

- Sa valeur intrinsèque peut être nulle car, à l’inverse d’un produit physique, je peux la donner à quelqu’un, la partager sans en être à aucun moment dépossédé.

- Sa valeur réelle est par nature individuelle, relative aux projets de l’acheteur. Elle pourra donc valoir très cher pour l’un et ne pas en intéresser un autre.

- C’est son travail de mise en perspective que l’on paie, ainsi que souvent son support physique (papier, CD, …), ce que révolutionne le développement d’Internet.

- L’information est critique, en ce sens qu’elle peut rapporter gros (pas forcément financièrement). A la condition qu’elle soit qualitativement intéressante pour l’acquéreur.

Sa quantité, à l’inverse des produits, n’apporte pas grande valeur et aurait même tendance à la dévaloriser car elle nécessite alors un travail de hiérarchisation et, n’oublions pas que “trop d’information tue l’information”.

- Signalé par l’amie Claire, l’article de Rue 89 sur le flicage orchestré par X. Darcos (pour 220 000 €/an) de ses fonctionnaires trop critiques.

- “Si un nouvel ordre monétaire a pu être construit en 1944, c’est parce que la dépression et la guerre avaient convaincu les parties prenantes, Etats-Unis et Royaume-Uni en tête, que la stabilité économique était un bien commun dont la préservation pouvait exiger des sacrifices”. A lire dans : “Esprit de Bretton Wood es-tu là ?”, Le Monde.

- Faire du neuf avec du vieux: “Royal sera candidate à la direction du PS”. Le Monde. Avec la candidature au “Frigidaire”, on m’aurait menti ? Lire aussi le tissu de platitudes du pléonasmatique “Document de travail ouvert” sur Puzzle socialiste.

- “Un livre seul moyen de parler de soi sans assister à l’ennui des autres”. Chez Anna Orlova.


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