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L’une revient et l’autre part: Ségolène Royal, en France? Helen Clarck en Nouvelle Zélande…

Publié le 12 novembre 2008 par Chantalserriere

Tandis qu’on s’attend en France, à l’annonce imminente d’un nouveau chapitre écrit par Ségolène Royal, au pays de Kathrin Mansfield , Janet Frame , Jane Campion , Kapka Kasabova (pardonnez-moi, la liste est loin d’être exhaustive)…au pays, donc, où les femmes tiennent le haut du pavé en matière de récompenses littéraires, au pays où le droit de vote féminin a été obtenu dès 1993 ….en ce pays-là, une femme, aujourd’hui, s’en va. Elle quitte le devant de la scène. La récente élection de Barack Obama a suscité tant d’intérêt et d’attente à travers le monde, que plus rien ne semble susceptible d’attirer l’attention. Et pourtant la vie continue. Et pourtant, elle tourne, cette terre qui ignore les soubressauts de l’histoire récente. Ainsi, Helen Clarck, l’actuelle premier ministre travailliste en Nouvelle-Zélande, cède discrètement  sa place à John Key ,  un banquier millionnaire conservateur.

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Bonne perdante, elle a déclaré: “Nous n’avons pas bénéficié ce soir de la faveur des électeurs, mais je respecte ce choix et en accepte la responsabilité“. Elle a ajouté alors qu’elle quittait la direction du parti qu’elle dirigeait depuis quinze ans.

Après le résultat des urnes qui bien évidemment ne peut que réjouir les partisans du nouveau premier ministre, le blues est sensible au pays des kiwis. Récemment entrée en récession  (ceci explique probablement cela), la Nouvelle-Zélande devra-t-elle  chercher son chemin en accentuant le développement d’une société néo-libérale sur laquelle pèsent tant de suspicions?

Helen Clarck s’était par ailleurs engagée dans la lutte contre la pollution. De ce fait, elle a contrarié certains industriels. L’automobile est en effet reine dans ce pays où les vastes espaces, la présence permanente de la mer, la beauté des hauts sommets donnent parfois l’illusion d’une société alternative à un développement sans contraintes. Mais il n’en est rien. Les transports en commun des villes ont encore de grands progrès à accomplir.  La conception de l’extension urbaine également.

Mais c’est ainsi. La démocratie s’est exprimée. Huit ans à la tête d’un gouvernement, ce n’est pas une mince affaire!

J’ai déjà parlé sur ce blog, de la présence d’Helen Clarck . De sa simplicité tranquille.  De son parler sobre. De sa manière de s’asseoir à votre table et de partager un sandwich lors du Waitangy day.

Espérons que le changement ne bouleversera  pas cet équilibre fragile entre un peuple et la nature exceptionnelle qui le façonne, donnant au visiteur s’en retournant chez lui, la nostalgie de cette terre du bout du monde, le désir (à la manière de Charles Juliet  ou d’Annie Saumont ) de parler d’elle. Elle,  Aotearoa , lumineuse sous son long nuage blanc. Le blues, quoi.

Photo d’Helen Clarck empruntée à un article (moins politiquement correct, mais certainement plus  proche de la réalité que le mien ) du Courrier International.:”Helen Clark renvoyée par les machos”


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