C'est sans doute la phase la plus fastidieuse qui attend l'association Kino Session cette année. Depuis trois ans, ces passionnés de cinéma proposent des soirées de court-métrages dans des bars avec un concept innovant en France. Chaque participant est en effet invité à produire un film d'une durée inférieure à cinq minutes sur un thème et une contrainte votés par le public. L'idée n'est pas une première mondiale puisque les kinoites québécois sévissent depuis longtemps avec une absence totale de compétition. Mais Bordeaux fut la première ville de l'Hexagone représentée avec près de 300 à 400 personnes présentes chaque fois. En novembre dernier, un noyau de l'association (90% des bénévoles la quittent chaque année ) a exporté le principe à Paris avec un certain succès malgré la concurrence vive. Une version strasbourgeoise verra le jour à la fin du mois. "Par rapport aux années précédentes, nous allons resserrer notre activité sur ce que nous savons faire, à savoir les sessions", indique Joan Vigouroux, président de l'association bordelaise. Et plancher sur la diffusion des courts en dehors des sessions aussi bien sur internet qu'à la télévision. "Nous avons encadré près de 300 courts métrages ce qui nous place dans les premières villes françaises en terme d'auto-production", poursuit Joan. Toujours inscrite dans une démarche de "dénicheuse" de réalisateurs, l'association compte déjà 14 soirées à son actif et pas mal de vocations suscitées. Celle de ce soir promet d'être drôle puisque le thème arrêté est le remake, un genre régulièrement traité par les kinoites. La quinzaine de participants a du aussi s'adapter à la contrainte : un plan en caméra subjective. "Désormais, nous aspirons à une reconnaissance par nos pairs et par les institutions". Au moins, c'est clair.
Carine Caussieu
Ce soir à 21h au CAT. Entrée : 2€. Renseignements: 06 65 65 46 85 ou sur www.kino-session.com
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