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La guerre des pommettes

Publié le 12 novembre 2008 par Chroneric

Quand je vois Ségolène Royal, j'ai presque envie de réciter le "Je vous salue Marie". Mais, malgré ces tenues blanches, il y a un certain fossé entre la candidate à la direction du Parti socialiste et la Vierge. Et puis je ne connais pas la prière par coeur.

On ne peut pas nier que cette femme est tenace face aux anciens. Même si sa défaite à la Présidentielle est confirmée par les chiffres, il n'en demeure pas moins que c'est une certaine victoire non seulement d'avoir été si loin, mais en plus d'avoir donner un petit coup de plumeau dans ce parti monopolisé par les anciennes gloires qui ne lâchent pas facilement. Sans parti pris aucun, cette femme amène une certaine fraîcheur. Elle parle simplement, elle est toujours sourire et n'est pas rebutée par les bains de foule. Elle a la communication facile. Pas comme ces bobos coincés que composent ses camarades de classe. Si les militants l'ont préféré c'est parce qu'elle semble à leur image.

D'une manière générale, il y a comme un vent de désodorisant qui souffle sur la politique. Cela avait commencé avec l'arrivée de Carla Bruni à l'Elysées qui a vite fait oublié la Bernadette. Belle présentation, belles tenues "Kennedyennes", sourire de circonstance et politiquement correcte. On pourrait presque la confondre avec une potiche de jeu télévisé quand elle se tient droite sans bouger avec son petit sac.

Et puis, il va y avoir le 20 janvier l'arrivée de Michelle Obama à la Maison blanche, accompagnée de ses deux filles. Dix ans pour l'aînée, on n'avait pas vu ça depuis bien longtemps ! Grande femme qui en impose, belle prestance, grand sourire avenant et tenues chics, colorées et modernes. Mais Michelle, contrairement à Carla, s'exprime sans gêne et avec force face aux micros et caméras. Exit Laura Bush. On n'a échappé à Sarah Palin, mais elle a aussi appris au cours de la campagne à s'habiller et à se présenter face à un public.

Alors, aura-t-on un jour, Ségolène Royal sur la plus haute marche de l'Etat ? Elle fait durer le suspens pour le PS, mais elle sait qu'en étant à sa tête, elle aura du mal à se présenter à la Présidentielle de 2012.

Fraîcheur et nouvelle élégance semble donc envahir peu à peu nos démocraties. De nouvelles têtes féminines qui vont peu à peu isoler celles (et même ceux) qui ont du mal à prendre leur retraite tellement les places sont intéressantes. D'ailleurs, vous n'avez pas remarqué que l'on n'entend plus parler d'Arlette Laguiller (c'est vrai, elle a pris sa retraite), de Marie Georges Buffet ou de Dominique Voynet ? Balayées d'un coup de balai je vous dis, dispersées aux quatre coins façon puzzle !

Pour réussir en politique une femme doit maintenant paraître jeune et dynamique. C'est donc pour ça que je doute qu'un jour Camilla, épouse du Prince Charles, accède un jour à la plus haute marche, elle ne rentre pas dans ces nouveaux canons de la présentation.

C'est le modèle L'Oréal qui s'impose.


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