C'est un peu court, jeune homme

Les panneaux de signalisation luxembourgeois confirment le problème
Je ne sais pas si je peux adresser ma remarque à Dieu, mais il y a un truc où l’évolution de l’homme laisse un peu à désirer : c’est la longueur des bras.
Je veux dire, en temps normal, pas de problème, pour lire un livre, conduire une voiture ou même prendre le ticket du parking à la barrière, c’est juste ce qu’il faut. Mais déjà pour faire ses lacets ou changer une ampoule, ça devient un peu court. Ceci ne m’avait toutefois jamais frappé et je me penchais ou j'utilisais un escabeau.
Là où la supériorité de l’orang-outan sur l’homme est devenue flagrante c’est depuis que ma petite Hélène veut marcher. Je ne sais pas si c’est à moi ou à elle qu’il manque une bonne dizaine de centimètres, en tout cas, ça me soulagerait de ne plus avoir à adopter une position semi penchée, sur le côté ou vers l’avant, qui me donne l’impression d’avoir déménagé un magasin de machines à laver à la fin de la journée. Parmi les options que je suis en train d’envisager, aucune ne me satisfait pleinement : marcher à genoux, déboîter l’épaule de ma fille (ou la mienne), lui trouver des platform shoes ou des talons aiguilles en pointure 19…
Evidemment, il y a un âge où, à force de grandir, ma fille va pouvoir me donner la main sans me faire risquer un lumbago, ce qui sera certes bien utile, mais un peu tard au regard de son besoin d’être tout le temps debout maintenant. Et j’imagine que c’est pareil chez les petits, pour qui les lois de la génétique doivent certainement donner des enfants proportionnellement plus petits aussi.
A moins que ceci n’ait été conçu à dessein, afin de donner aux parents l’envie que leur enfant marche seul, malgré les risques de triple salto arrière dans la cage d’escalier ou les rencontres impromptues avec le bord de la table basse en fer forgé.