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Grosse fatigue sur la ligne 3

Publié le 13 novembre 2008 par Poussemanette

Il y a des jours comme ça, où il vaut mieux rester couché. Ca tombe bien, je n'étais pas couchée mais en jour férié. Oui, c'est classe de ne pas faire comme tout le monde...
Grosse journée donc sur la ligne 3 depuis le matin. Un voyageur malade, des gamins sur les attelages, une avarie matériel au trottoir de Levallois, une bagarre, un signal d'espacement franchi au rouge, un ksa... Rien que du banal à des heures différentes de la journée entraînant un service dégradé, mais du banal qu'on a l'habitude de voir une fois par jour, pas tout le même jour. Et cerise sur le gâteau, une demande de secours par l'arrière à la station Villiers. Alors là, une demande de secours, c'est quelque chose. Je ne vais pas vous décrire la procédure, ce serait fastidieux, mais je peux vous raconter en gros comment ça se passe. Le train est donc immobilisé par une avarie (dans le cas présent tous freins bloqués et trois motrices inactives). Rien à faire pour le faire se déplacer. Il faut donc qu'un train arrive à la rescousse (pour le principe, voir cette note qui montre un secours par l'avant) . Alors que là, fi des mouettes... On isole le train avarié des freins bloqués pour qu'il puisse rouler, on l'attelle au train secours. Inutile de vous dire que cette opération prend très longtemps car il faut autoriser le train secours à franchir les signaux fermés pour qu'il puisse s'approcher du train immobilisé; réaliser l'attelage selon une procédure particulière; procéder aux essais de sécurité. Les deux trains attelés deviennent un convoi qui devra être conduit sans à-coups à la vitesse maximale de 20 km/heure. De République à Gambetta (endroit où le convoi a été garé), de sacrée rampes (côtes) se succèdent et ça a dû être de sacrées sensations pour le conducteur qui ne devait pas en tenir large, même si les inters étaient libérées de tout train pour éviter que le convoi stationne à un feu fermé et qu'il profite de son élan au maximum.
Pendant ce temps, le courant est coupé et les trains tournent à République et à Opéra.
Je sens qu'on va en entendre parler longtemps, de cette journée noire sur la ligne 3.

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