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Royal : “J’en ai envie”

Publié le 13 novembre 2008 par Jlhuss

royal.1226521543.jpg On peut adorer Ségolène Royal ou au contraire lui vouer une haine féroce, c’est bien le cas pour certains au PS, mais il est difficile de ne pas  lui reconnaître  du talent et la “rage” de vaincre, essentielle en politique. Son intervention hier soir devant les caméras de Laurence Ferrari sur Tf1 a été parfaite.

Bien sûr, la décision attendue n’était pas au rendez-vous, mais à qui la faute? : au temps nécessaire pour réaliser les “convergences”. Elle dit clairement « j’en ai envie » abandonnant la langue de bois, mais je désire un « rassemblement » et s’il faut un peu plus de temps pour l’obtenir, laissons “opérer” ce fameux un peu de « temps au temps ». Elle prend en compte la nécessité pour gagner, d’abord d’unir son camp, le PS, puis la gauche.  Mais elle sait que c’est insuffisant et ne jette pas aux orties la nécessité de réunir, « le moment venu » au-delà. Ainsi, elle ne  mange pas son chapeau sur ce point et retient les leçons, au combien efficaces, de son maître François Mitterrand. La politique, c’est pratiquer une addition, pas une soustraction.

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En adoptant cette attitude d’abord rassembleuse « pour tous à gauche » puis « ouverte » à plus, elle prend, c’est indéniable, une “dimension” qui va gêner ses opposants inconditionnels. Ils risquent d’apparaître comme des sectaires invétérés, seulement préoccupés de l’éliminer. Ce n’est pas merveilleux comme image. “Aussi légitime soit-elle, une candidature de Ségolène Royal serait une candidature d’affrontement, dont on ne sait pas sur quoi elle déboucherait”, a déclaré Michel Sapin. Après la prestation de ce soir, cette ligne sera de plus en plus délicate à tenir.

Il est bien difficile, lorsque l’on ne fait pas partie du sérail, de prévoir les ultimes dénouements d’une Saga qui commence à lasser les Français et les sympathisants de gauche. Mais il est certain que dans cette dernière ligne droite, Royal a marqué des points. La « partie » est très risquée pour elle, c’est son va-tout, et difficile à « négocier » mais c’est aussi un élément important pour juger des « capacités » d’un(e) prétendant(e) à un poste suprême. Ces luttes internes, souvent méprisées, font partie intégrante d’un parcours « initiatique » obligatoire et nécessaire. Rappelons-nous l’extraordinaire dureté de la primaire américaine entre Obama et Hillary Clinton. La difficulté de la sélection est aussi un gage de pugnacité et de volonté à toute épreuve du promu. La balle est maintenant dans le camp des “opposants”, et ça devient de plus en plus difficile à “jouer” pour eux, en demeurant crédibles.

Un style de Com qui sent encore un peu trop la “fabrique”, mais amélioré par rapport à celui de la campagne présidentielle. Elle a travaillé ! Le rythme verbal est plus vif, on sent les mains qui cherchent encore un peu l’accord avec la parole, mais ça vient.

[Les dessins sur “clic photos” sont sur Croquignolet ]

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