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Sister balagan !

Publié le 13 novembre 2008 par Miliochka

Que n’ai-je le talent de l’écriture ?! J’veux dire, le vrai, celui d’écrire des romans, avec du style. Si c’était le cas, je n’aurai pas à chercher bien loin un sujet. Je l’ai sous le nez, et ça fait 30 ans que ça dure : mes frangines… Dans le genre de vie romanesque, elles sont toutes les deux très, mais vraiment très fortes.

D’aussi loin que je me souvienne, je n’ai pas réalisé tout de suite que mes sœurs étaient un peu particulières. Mais au fond, avec les parents qu’on a, pouvait-il en être autrement ? De mes sœurs, qui ont 9 et 6 ans de plus que moi, finalement, je ne connais pas grand chose, je veux dire en dehors de ce qu’on a en commun. La vie a fait que l’Aînée est partie très jeune de la maison et qu’avec la Cadette, nous avons mis pas mal d’années à nous connaître, à nous fréquenter et en suite, à son tour, elle est partie loin. Sous couvert d’une éducation très bourgeoisie de province, mes sœurs sont finalement des femmes sacrément indépendantes, mais elles payent le prix fort, je trouve. Elles sont capables de tout, des trucs les plus dingues, et en plus elles assument (enfin… la plupart du temps).

Hier soir, j’ai passé la soirée en tête à tête avec la Cadette. Ses absences et les événements de ces dernières années et même de ces derniers mois auraient pu rendre ce dîner particulièrement tendu, nous conduire - une fois de plus - au clash. Et puis finalement non, ça s’est même plutôt bien passé (avec mes sœurs, tout est possible, tout je vous dis !) Aha, mais c’était trop beau pour qu’il en reste ainsi ! Sur le coup d’une heure du mat’, alors que j’allais gentiment l’inviter à regagner ses pénates, alors que rien ne me préparait à un tel choc, j’ai découvert un peu fortuitement une info tout bonnement surréaliste. La Cadette, dans le secret depuis plusieurs années vraisemblablement, n’en pouvait plus de garder ça pour elle et m’a laissée deviner un truc de fou sur l’Aînée. Par décence pour nous trois, par respect et par discrétion, je n’en dévoilerai rien ici. Mais, ouaouh, quand même, c’est un truc de dingue et dont on n’a pas fini de devoir gérer les conséquences…

De mes sœurs donc, je connais finalement peu de choses. Mais c’est mieux comme ça, car si je savais tout, ça me foutrait la trouille, c’est sûr ! Parfois, mon imagination s’emballe, et j’imagine des trucs à propos de leurs vies, je pressent qu’il va se passer des choses. Étrangement, je me plante rarement. Et c’est justement pour ça que c’est inquiétant. N’empêche que ce que j’ai appris hier, jamais, oh non jamais, je ne l’aurai soupçonné, je n’aurai pas osé !

Ça fait plusieurs années qu’un sentiment mûri en moi : avec sa famille, il faut parfois savoir ne partager que les liens affectifs. Et ne pas mélanger tout le reste. Sinon c’est le balagan assuré ! Eh bien les infos d’hier soir m’ont confirmé qu’il fallait insister sur cette voie : prendre ses distances professionnelles, financières, matérielles d’avec sa famille, pour n’avoir à gérer que les sentiments. C’est déjà largement suffisant !

sisters
l’Aînée et la Benjamine ©la Cadette - 2002

Ce soir, je suis seule à mon bureau. Je me suis préparée un bon thermos de verveine. J’ai froid et je me sens lasse. D’ailleurs, ça m’a fait du bien d’aller au yoga ce matin (plus d’un mois que je n’avais pas trouvé le temps !) J’ai eu la sensation de m’enfoncer dans le sol. Peut-être qu’au fond, c’est ce dont j’ai envie, ce que mon corps réclame. Disparaitre quelques temps, hiberner en quelque sorte.

Et sinon, 5ème nuit en mer pour les marins du Vendée Globe, enfin ceux qui sont encore en course. Les premiers sont dans les alizés et peuvent enfin souffler un peu après le fichu Gascogne. Bonne nuit…

  

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