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Meutre à Grenoble : Sarkozy choisit ses victimes

Publié le 13 novembre 2008 par Juan
Meutre à Grenoble : Sarkozy choisit ses victimes
Mercredi 12 novembre, un jeune homme de 26 ans a été poiganrdé en pleine rue, à Grenoble, par un homme de 56 ans, schizophrène. Nicolas Sarkozy s'est emparé du sujet, fidèle à son agitation compassionnelle. Il veut réformer l'hospitalisation psychiatrique et "pour y parvenir, il a demandé ce jeudi l'aide des ministres de l'Intérieur, de la Justice et de la Santé au cours d'une réunion d'urgence à l'Elysée" (source).
Communiqué de la Présidence :
Suite au décès de M. Luc MEUNIER, poignardé par un patient de l’hôpital psychiatrique de Saint-Egrève en Isère, le Président de la République a reçu aujourd’hui à 16 heures au Palais de l’Élysée Mme Michèle ALLIOT-MARIE, Ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités Territoriales, Mme Rachida DATI, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux et Mme Roselyne BACHELOT-NARQUIN, Ministre de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative, afin de faire le point sur les circonstances exactes de ce meurtre et d’examiner toutes les mesures nécessaires pour éviter qu’un tel drame se reproduise.

Une information judiciaire a été ouverte.
Au cours de cette réunion a été décidé le lancement d’une enquête de l’Inspection Générale des Affaires Sociales qui rendra ses conclusions dans les soixante-douze heures. Cette mission aura pour objectif principal de déterminer les responsabilités de ce drame dans la perspective de sanctions éventuelles.
Le Président de la république a par ailleurs demandé aux trois ministres de préparer sans délai une réforme en profondeur du droit de l’hospitalisation psychiatrique destinée notamment à mieux encadrer les sorties des établissements, à améliorer la surveillance des patients susceptibles de représenter un danger pour autrui, dans le cadre notamment de la création d’un fichier national des hospitalisations d’office, ainsi qu’à clarifier le partage des compétences administratives dans le pilotage de ces dossiers.
La mobilisation présidentielle a été visiblement sans limite : enquête «interne» de l'hôpital de Saint-Egrève (Isère) sur les circonstances de la sortie du patient, enquête de l'Inspection générale des affaires sociales qui doit remettre ses conclusions dans les 72 heures, intervention du parquet de Grenoble auprès de médecins pour savoir si l'homme pouvait être entendu et mis en examen et création d'un "fichier des fous."
Les suggestions présidentielles ne sont qu'un effet de communication. Un de plus. L'hospitalisation d'office est déjà prévue: elle est du ressort du préfet lorsqu'une personne est atteinte de troubles mentaux qui compromettent la sûreté des personnes ou portent atteinte, de façon grave, à l'ordre public, selon le Code de la Santé Publique.
Que Nicolas Sarkozy se mobilise ainsi alors que ce type de meurtre irresponsable n'arrive qu'une fois tous les 3 ans ne choque visiblement personne. Qu'il aille jusqu'à suggérer qu'une réforme hospitalière soit engagée à cause de ce fait divers, au risque d'enfermer à vie quelques 600 000 schizophrènes non plus. Le président use et abuse pour des fins personnelles d'une actualité malheureuse. Mais ce n'est pas tout.
Le même jour, les membres du collectif C'SUR, qui assistent les immigrés clandestins échoués près de Calais depuis la fermeture en 2002 du centre de Sangatte annonçaient la suspension de leur activité pour protester contre la situation dramatique. Ils n'assureront plus de distribution de repas et de vêtements aux réfugiés. Point barre. Bizarrement, la Présidence de la République a fait preuve d'une franche indifférence, laissant la mairesse (UMP) de Calais se débrouiller avec une situation intenable : les immigrés affluent pour parvenir au Royaume Uni. la France ne peut les expulser, car il s'agit souvent de réfugiés de pays en guerre (Irak) ou carrément sans identité.
Il y a quelques jours, le président français n'a pas eu la même compassion pour 57 Afghans, en situation irrégulière, rassemblés aujourd'hui au centre de rétention de Coquelles (Pas-de-Calais), et menacés d'expulsions. Il sait pourtant que leur pays est en guerre, puisque la France a des troupes là-bas. Même le récent lauréat du prix Goncourt, l'excellent Atiq Rahimi, en a appelé à la clémence du Monarque.
Bref, Sarkozy choisit ses victimes.
Ami sarkozyste, où es-tu ?&alt;=rss

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