L’UMP s’est félicitée de ce que la France ait évité la récession au troisième trimestre avec une croissance de 0,14% par rapport au deuxième trimestre. Bercy crie victoire, et se fait mousser en pointant que la France n’est donc pas en récession technique* et rosit de plaisir en mentionnant que l’Allemagne et le Royaume-Uni font -0,5%.
Heureusement que le ridicule ne tue pas.
Ce raisonnement en gains relatifs est inepte. D’une part, la récession de la zone euro va, compte-tenu du niveau d’échanges, nous entraîner nous aussi au fond du trou. Notre croissance va s’émousser. Rebouchez le mousseux. D’autre part, le calcul du PIB est changeant - on s’apercevra dans 5 mois que finalement, ce n’était peut-être pas +0,14% mais -0,05%. Enfin, toute cette histoire de récession technique est du vent : la France stagne et elle passe à 0,1% près de la récession.
Peut-être sommes-nous simplement un peu moins réactifs que nos voisins à la dégradation de la conjoncture internationale. C’était le cas à la hausse, quand nos voisins faisaient +4%, et nous, 2, et c’est désormais vrai à la baisse. La seule différence est que depuis 10 ans, l’économie britannique est en plein boom, et que depuis 3 ans, l’Allemagne a su redresser son budget.
Nous sommes en récession politique les amis…