couleurs sur corps, happy end ?

J'ai encore tant et tant d'images devant moi, suite à mon cheminement dans les méandres de cette superbe exposition. Couleurs Sur Corps. Elle est à présent terminée, mais ses travaux et les publications continuent ici.

Exposition ? que dis-je ?! Histoire racontée, bulle après bulle, comme une saga, mot après mot.

La saga du corps et de l'humain, le ballet des couleurs qu'il s'approprie, qu'il vole aux dieux, pour se parer.

Le véritable Icare, l'être qui s'élève ou se transcende, ne serait-il pas celui qui couvre sa peau d'autant de manifestes, de déclarations d'amour à sa terre nourricière, aux mânes de ses pères ?
D'espérances dans l'avenir. Se parer pour séduire et pour mieux enfanter l'être qu'on veut meilleur que soi-même ?
D'illusions pour mieux supporter les limites de sa propre vie. Ou puiser dans ces limites apprivoisées l'énergie pour nourrir son inspiration ?

J'aime à croire que les couleurs ne sont pas "que décoratives". Qu'elles sont un langage essentiel et commun à tout l'univers. Avec des dialectes divers dans les nuances perçues et les longueurs d'onde émises...
J'aime à croire que nous décryptons ou décrypterons un jour ce langage fondamental, dont, enfants balbutiants et maladroits, nous parons déjà notre peau.

Un très grand merci à Sophie et Cécilia, qui m'ont entrainé dans ce parcours, aux creamteameuses qui ont partagé ces instants de grâce. Une gratitude immense à l'intelligence et l'amour des acteurs de cet événement. L'équipe du CNRS, dont Gilles Boetsch, ainsi que celle de l'Observatoire Nivéa, sous la houlette vitaminée d'Anne Zavan.