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Labyrinthiforme

Par Deathpoe
Attentifs l'on signera les lettres de démission dans la plus grande logique qui soit. Le soir j'approuve, je désespère, j'attends de retrouver cette étincelle et la vision transparente de l'ensemble du tableau. Parvenir à me défaire de l'idée que tout ça est vain et voué à l'échec est des plus difficile. Cela me colle à la peau comme du napalm, et je ne puis empêcher mes yeux douloureux de s'affaisser lourdement sur moi-même.
L'on construira et l'on évoquera peut-être même certains dieux. Notre compte en banque sera fourni et les femmes que nous aurons baisées bien nombreuses. Notre famille et nos amis sont chaleureux, ils peuvent bien sûr compter sur nous. Et l'inverse est valable, bien sûr.
Et puis quoi? Rien, il n'y aura plus qu'une dernière réunion, un café et une part de tarte aux pommes en guise de retrouvailles avant que l'on ne parle plus de vous. Des pans entiers de votre existence se seront effondrés d'un seul coup. D'ailleurs, toute votre vie, et ce en incluant les neuf mois précédant votre naissance, se seront évaporés.
Du temps de leur vivant, beaucoup sont déjà retournés à l'état de poussière. Ou plutôt à celui de pierre, leurs membres alourdis d'achats traînant au sol, rallongés asphyxiés. Démesurés grands comme la taille des phallus qui assiègent les statues de coton. Penser à la possibilité d'une entité karmique post-mortem me fait sourire. C'est un trop gros pari pour que l'on y songe seulement.
Alors je me demande s'il y a seulement un intérêt à tout cela. Les rats boufferont nos os et perpétueront la tradition, tandis que les lycéens continueront de prendre le bus comme si la Terre continuer encore de tourner. Mieux, cette idiote, qui devait avoir à peine quatorze ans, restera persuadée qu'elle peut plaire, malgré ses affreuses dents de devant, qui risqueraient bien de lui causer quelques problèmes pour ses premières pipes.
Il y a bien le froid et les prochaines heures à venir. Il faudrait que ces labyrinthes gèlent sur place et s'effondrent définitivement.
Noir Désir "L'appartement"
"Avec ou sans toi, j'ai quelques problèmes
Tu t'en fous, Laura, j'suis désolé quand même
Si tu vas par là, ça me convient aussi dépose-moi
Encore une fois, c'est d'en bas que j'appelle
Elle se penche parfois de son nid d'hirondelle
Daigne me recevoir, ne me laisse pas de place pour m'asseoir
Elle a su, simplement,
Changer les clefs de son coeur et de l'appartement
Attends toi, à c'que je me traîne
A tes pieds, Laura, en attendant je sais
Que le jour viendra, où je pourrai en mourir de rire."

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