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Un concert néo-nazi interdit samedi soir à Lyon

Publié le 15 novembre 2008 par Torapamavoa Torapamavoa Nicolas @torapamavoa

La soirée était annoncée depuis un moment sur quelques sites d'extrême-droite européens. Un concert à Lyon, avec trois groupes, l'un français et deux belges. Trois formations skinheads, l'une lyonnaise de la mouvance hooligan, et qui devaient jouer samedi soir dans une salle du 9e arrondissement lyonnais. Des militants antifascistes, alertés, ont commencé par essayer de dissuader le patron de la salle. Comme ils n'y arrivaient pas, ils ont informé la presse, et imprimé des pages des sites d'extrême-droite qui annonçaient le concert, ainsi qu'une interview dans laquelle le leader de l'un des groupes, Les Vilains, disait tout le bien qu'il pense des "bougnoules". Le responsable de la salle a fini par annuler le concert, en expliquant qu'il refusait "la politique" dans sa salle...

La soirée était annoncée depuis un moment sur quelques sites d'extrême-droite européens. Un concert à Lyon, avec trois groupes, l'un français et deux belges. Trois formations skinheads, l'une lyonnaise de la mouvance hooligan, et qui devaient jouer samedi soir dans une salle du 9e arrondissement lyonnais. Des militants antifascistes, alertés, ont commencé par essayer de dissuader le patron de la salle. Comme ils n'y arrivaient pas, ils ont informé la presse, et imprimé des pages des sites d'extrême-droite qui annonçaient le concert, ainsi qu'une interview dans laquelle le leader de l'un des groupes, Les Vilains, disait tout le bien qu'il pense des "bougnoules". Le responsable de la salle a fini par annuler le concert, en expliquant qu'il refusait "la politique" dans sa salle...
La soirée était prévue au Lyon's hall. Un lieu qui dispose de studios d'enregistrement et de trois salles de concert bien équipées. La plus grande (150 places) était réservée par les nazillons. L'endroit fonctionne avec un système de prêt gratuit, théoriquement pour les petits groupes underground de la région lyonnaise. L'association qui le gère se contente de faire son beurre avec la buvette.
"Un homme est venu réserver la salle, raconte Olivier Baraton, le responsable du lieu. Il avait un peu plus de 40 ans. Il s'est présenté comme étant du virage sud du stade de Gerland, il voulait faire une soirée bière et musique avec des groupes de copains. Je lui ai rappelé qu'il y avait des règles et qu'il ne fallait pas faire de politique." L'homme n'a laissé qu'une adresse E-mail.
Les groupes prévus en font de la politique. A leur façon. Les Vilains, affiche de la soirée, propose des tubes gracieux comme "Hooligan" ou "SS-skinhead girl". Issu de Bruges, il est dirigé par le patron d'un bar à bière de la ville où l'on donne régulièrement des concerts Rac (Rock against communism). Les Belges de Short Cropped, qui se situent dans la même veine, y jouent parfois, et eux aussi étaient attendus samedi soir à Lyon. A leurs côtés devait se produire un groupe local, Match retour, qui joue régulièrement autour de Lyon et se situe dans la mouvance Blood and honor, né en Angleterre et qui fédère des skins hooligans d'Europe du Nord, des pays d'ex-URSS, mais aussi dans certaines villes françaises.
Le concert était annoncé sur des sites ultras français, mais aussi à l'étranger. Sur un site fasciste milanais, sur un site "national socialist" tchèque, un site de "whitepower" espagnol. A Lyon, l'information, diffusée dès jeudi sur le site de Rebellyon (lire), site alternatif lyonnais, a provoqué un vif émoi. D'abord chez le patron de la salle. Un peu lent à la détente, il a fini par réaliser dans quelle galère il s'embarquait, et a annulé la soirée , sous la pression conjointe des associations anti-fascistes, et du propriétaire des murs. Une société contrôlée par les collectivités locales lyonnaises.
http://www.libelyon.fr/

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