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Comment un cours raté peut laisser de très bons souvenirs

Publié le 15 novembre 2008 par Pierreristic

Mardi dernier, hop, mes voisins adorés m’emmènent à mon CE, le Bienwald. Ils prennent avec eux leur fille et son cheval pour qu’elle prenne un cours aussi. Tout ça, ça donne une super bonne ambiance, je m’amuse bien avec mes voisins, le prof a l’air en forme, génial tout va bien, je m’enfile un croissant pour fêter ça.
Vient la fin du premier cours ; mon moniteur doit m’attribuer un cheval. Il va me montrer une jument que j’ai déjà monté : Ösp. Alors là je me dis : trop biennnnnn ! Je l’adore celle-là !
Sauf que Ösp, elle était encore plus flippée que la dernière fois que je l’avais montée, le mauvais temps peut-être, ou peut-être était-ce ma faute… Enfin bref, je la prépare doucement, elle me fait (comme la dernière fois) un cirque pas possible pour curer le pied de son postérieur gauche, dès que je lui prends elle panique complètement… Pfiouuuu moi je me dis ; cocotte, on va bien rigoler toi et moi.
Donc je la mène au manège, elle s’arrête devant l’entrée, visiblement pas très contente… Je ressangle (enfin c’est ce que je pensais), et puis je monte. Pas le temps de mettre mes étriers, que mademoiselle m’emmène au pas rapide (les Islandais marchent très vite), mais bientôt au trot. Je me prends un savon par mon prof parce que j’avais mal ressanglé ; et pour la première fois de ma vie on me demande de ressangler à cheval, oups. Je passe pour une abrutie, c’est pas grave, j’ai l’habitude.
Après tous ces déboires, le cours commence. Avec une Ösp tout feu tout flamme qui tölte tout joliment (avec ses petits pas d’araignée) ! très confortable en tout cas. Par contre, j’arrivais pas à trouver le bon contact avec les rênes, elle bougeait pas mal la tête, et moi en ex-western… je ne peux que lui laisser plus de rênes pour éviter de lui donner des coups dans la bouche… Et encore ce dos qui part en avant (c’est bizarre c’était fini ça il y a 3 semaines !) et mes mains à moitié dans le slip ; complètement naze. M’enfin, je me dépatouillais comme je pouvais…
Et là vient le côté marrant. Philosophie de mon moniteur : « ben, tu te penches en avant ? enlève tes étriers et mets-toi au trot, tu pourras plus te pencher en avant… Ou alors tu te casses la gueule. »
YOUPI ça fait des plombes que j’ai plus trotté, et encore moins sans les étriers ! Donc allons-y gaiement, la meilleure c’est qu’à main gauche Ösp a du mal à rester sur la poste, et moi j’ai du mal à rester sur Ösp. Je ricane dans les virages parce que j’ai les fesses qui virent à droite à gauche… Mais au fur et à mesure je commence à comprendre comment ça marche, ouf, j’ai eu chaud, le plus gros est passé.
Je pensais que c’était terminé la galère, mais non, la pluie redouble d’intensité, le vent est très fort. Ösp ne s’en inquiète pas trop, normal c’est une islandaise ! Mais pas moi ! je vous dit pas comme j’ai balisé quand la porte du manège s’est ouverte en grand juste devant moi, poussée par le vent, je crois que j’ai plus flippé que la jument !
Le cours s’est terminé tout aussi sympatiquement, Ösp ne voulait plus avancer, elle s’est plantée dans le sol, et vas-y que je fasse semblant de pas te sentir !
Sur le coup, quand je suis descendue de cheval, j’étais un peu sonnée. Mais le lendemain, j’avais mal aux fesses, un truc de fous ! Et là, ça m’a bien fait rire, non mais j’avais monté comme une serpillière, sans déconner ! Mais quand je me rappelle des premières foulées de trot sans étrier, quand je revois la porte qui s’ouvre, mon cheval qui balise et moi qui le fait baliser encore plus, je me dis : mieux vaut en rire qu’en pleurer ! Heureusement que le ridicule ne tue pas et qu’il faisait trop moche pour que personne ne s’attarde à regarder ce qu’il y avait dans le manège.
islandais1 Comment un cours raté peut laisser de très bons souvenirs photo chevalJe plains juste Ösp, la pauvre, elle doit avoir aussi mal au dos que moi j’ai mal au popotin…
Faut dire que j’étais aidée par mon voisin, j’ai cru que j’allais m’étrangler quand il a demandé à mon moniteur s’il avait un lit trois places pour m’accueillir lors des championnats du Monde. Ben oui, lui, sa femme et moi. Roger, je te hais.
Tout ça pour dire que toutes les expériences sont bonnes à prendre, qu’il faut positiver, ne jamais se laisser décourager, il n’y a que comme ça qu’on peut progresser ! Et puis c’est nul d’attendre avec impatience son cours et après de grogner jusqu’au prochain non ? (Sachant que mon prochain c’est dans longtemps…) Alors la prochaine fois que vous vous prendrez une gamelle, pensez à moi qui fait du tape-cul sur un cheval qui tölte et trotte en zig zag, pensez à moi qui sait pas ressangler à cheval après plus de 10 ans d’équitation… Vous vous sentirez mieux.


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