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Racailleries ordinaires...

Publié le 10 novembre 2008 par Eric01
A qui, cette fois, sera-t-il imputé l’inacceptable réalité de cette racaille laissée libre de tout mouvement en dépit d’antécédents judiciaires qui en faisaient pourtant un péril en puissance pour notre société ?
A Rachida Dati !... vont encore nous répondre des juges qui, à nouveau, se défausseront de cette énième démonstration de leur laxisme sur le dos de leur hiérarchie.
L’autocritique étant exclue en totalité de leur discours, ils nous expliqueront que les sanctions qu’ils ont appliquées aux récidives de ce chauffard, l’ont étés dans le respect de l’arsenal coercitif prévu par la loi, et ne souffrent donc d’aucune contestation.
carcasse_2.jpg De "chauffard" il est donc passé à "criminel" comme dans un cheminement logique. Celui d’un délinquant dont les forfaitures n’ont jamais été ponctuées des punitions à la hauteur de leur gravité. Un parcours qui, malheureusement, pend au nez de beaucoup d’autres "épargnés" de son espèce à qui notre justice aura fait croire que leurs exactions à répétition n’ont jamais étés que d’insignifiantes broutilles.
D’ailleurs, quand on voit avec quelle prudence et quelle parcimonie on distille les communiqués de presse sur ce fait divers, on se demande si son caractère d’extrême gravité ne subirait pas les atténuations médiatiques d’un ministère de l’intérieur partagé entre ce constat d'impunité récurrente et les effets de sa désertion consentie des quartiers sensibles.

"Balivernes", répond la ministre aux citoyens qui lui reprochent de cantonner ses fonctionnaires en dehors de ces zones de turbulences pour éviter l'embrasement.
"Mensonges", dit-elle aux policiers qui affirment avoir reçu du ministère les consignes de ne plus poursuivre physiquement depuis les drames de Clichy et de Villiers le Bel.
A ces affirmations, voilà sa réponse qui laisse rêveur:
(Michèle Aliot-Marie. Doc. RMC):
Une police qui identifie mais ne poursuit pas...
Il est donc prématuré de s’inquiéter.
Les forces de l’ordre veillent, et les fauteurs de trouble, adeptes des rodéos sauvages et autres agresseurs seront appréhendés, jugés, punis… quand ils auront décidé de se rendre ou de pointer le bout de leur nez hors de leur quartier !
On prévoit donc un avenir radieux pour les petites frappes qui propulsent leurs BMW de 300 chevaux à 160 km/h au milieu des passants quitte a en sacrifier quelques uns...
Il en va de la sécurité de nos délinquants, préoccupation apparemment prioritaire d’une ministre totalement paniquée à l’idée d’une interpellation qui tournerait mal pour le fuyard.
Et tant pis si les quelques milliers de plaintes consignées dans les commissariats pour agressions, nuisances, outrages et autres dégradations qui ravagent le quotidien des habitants, restent sans lendemain.
Tant pis si les policiers de ces quartiers voient leurs efforts passés a la trappe, leur image brocardée, leur fonction ringardisée...
Le syndrome de Clichy est passé par là et servira d'alibi à un Etat poltron qui capitule sans condition devant quelques caïds boutonneux arrogants et s’aplatit misérablement devant la barbarie ordinaire et quotidienne de quelques pré-adultes sans cerveau qui conchient toute forme d’autorité autant que leurs concitoyens.
Comme ici :
Le message est on ne peut plus clair pour tout le monde :
Ce n’est pas demain la veille que l’Etat de droit viendra reprendre les territoires qu’il a abandonné à ces minorités d’imbéciles. Plus personne ne leur contestera le régime de terreur et d’incivisme qu’ils y on instauré, et les populations devront s’y résoudre.
Telle est la conclusion que les pouvoirs publics se gardent bien de dire…
Ceux qui font la loi dans ces quartiers l’ont compris bien avant nous. Ils connaissent bien les ficelles qu’il faut tirer pour rester maitres de leurs zones de non-droit, et n’hésiteront pas à allumer les détonateurs d’un embrasement généralisé à la moindre intervention policière qui tourne mal.
Ce terrible dimanche après midi à Rouen, personne ne pourra reprocher à une patrouille zélée d’avoir entrainé ce drame.
Au moins serons-nous épargné des habituels sarcasmes des gauchos brailleurs sur les méthodes de cowboys d’une police inadaptée et la litanie des "y’a qu’a faut qu’on" qui va avec.
Non là, l’assassin qui était au volant de cette BMW n’aura eu besoin de personne pour décider de mettre un terme à la vie de cette dame de 82 ans, et ravager celle de sa fille pour le restant de ses jours.
Deux femmes dont le seul tort fut d’empiéter sur le terrain de jeu de ce triste connard, espace qu’il s’est attribué de droit au point de considérer que ceux qui s’y trouvent en même temps que lui n’existent pas.
Deux obstacles insignifiants qu’il prendra le temps de dégager de la carcasse de sa voiture avant d’y mettre le feu et de fuir.
(La belle-fille de la victime. Doc. RTL):
(Le gendre de la victime. Doc. RTL):
Le déni d’autrui et un irrespect de l’autre si naturellement entretenu et cultivé qu’à la suite d’un tel geste, il lui aura fallu tout le poids de la pression familiale pour enfin répondre de ses actes et se rendre.
Jusque dans ses aveux ou, dans un ultime relent d’obscénité, il méprisera une dernière fois ses victimes en présentant les faits comme un regrettable accident de circulation, reléguant ainsi les dizaines de témoignages déjà consignés au rang d’allégations mensongères.
Passé ce drame, désormais au stade du judiciaire et du recueillement, il n’aura échappé à personne que ce quartier de Rouen n’a pas vu se soulever le début du commencement d’une de ces rébellions qui, pour une simple arrestation parfois, entrainent des échauffourées dignes d’une guerre civile.
A ce sujet on n’ose même pas imaginer le scénario d'émeute urbaine qu’une telle tragédie aurait immédiatement généré si elle avait impliqué directement ou indirectement un véhicule de police en intervention, et les habituels concerts de protestations et de récupérations politiques des quelques inévitables censeurs patentés qui se bousculent dans les rédactions.
Alors de là à faire le constat que les casseurs et autres émeutiers ont la rancune à géométrie variable il n’y a qu’un pas.
Car visiblement quand une mère et sa fille tombent sous les coups d'un ou plusieurs des leurs, ce fameux sentiment de révolte que nos sociologues bien inspirés et quelques peoples gauchisants (pléonasme), se plaisent à ériger comme un cri de désespoir, reste curieusement sans effet sur la fibre insurrectionnelle qui habituellement les transforme en pitbull à la simple vue d'un képi.
Idem dans les hautes sphères.
L’enjeu électoral n’étant pas national, Il est peu probable, par exemple, que Mme Royal propose, comme elle l’avait fait pour Zied et Bouna, les services de son avocat personnel à la famille des deux victimes.
Pas plus que ne défileront les stars du showbizz sur le plateau du grand journal de Canal + pour y dénoncer je ne sais quelle société prédatrice et destructurante de notre jeunesse, et y distiller quelques inepties médiatiques.
Non, cette vielle dame et sa fille vont se diluer dans le flot ininterrompu des victimes de cette petite barbarie quotidienne devant laquelle il faut bien admettre que nous avons lamentablement démissionné.
La résonance médiatique du drame qui les a touchées et l’électrochoc salutaire qu’il aurait du provoquer sur les consciences pétrifiées dans l'immobilisme de nos ministres, seront passés par le filtre de cette indignation à deux vitesses trop souvent dénoncée ici.
Il nous restera, comme une gueule de bois à répétition, le sentiment d’injustice insupportable accolé à ce genre de fait divers, tant invariablement on nous rappelle que leurs auteurs sont déjà connus pour de faits similaires et pourtant laissés libres de les réitérer.
Même s’ils ne l’avouent pas, je suis convaincu que bon nombre d’entre nous ont une question qui leur brule les lèvres :
A combien de tombes d’innocents jugerez vous opportun, monsieur le Président, de mettre en service ce fameux nettoyeur haute pression dont vous nous avez vanté les mérites ?
Incivilités, violence routière, agression, provocation ?...
Florilège :
1pulsif 67 DAR

M3
MORSAY CLASH LE NET

Rodé street tour ...

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