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PS : un tour pour rien, la voie "royale" pour le Modem ?

Publié le 16 novembre 2008 par Pguillery

Phoenix Voilà, ils l'ont fait : Reims s’achève dans le chaos. Pour le PS c'est un tour pour rien, c’est sur. C’est clair : après n’avoir lâché sur rien, ils se projettent tous en 2012 avec les mêmes arguments qu’avant. Si Ségolène Royal devient premier secrétaire, les autres vont lui savonner la planche pour mieux compliquer sa candidature. Si c’est Martine Aubry, Ségolène continuera d’avancer en franc-tireur. En parallèle Hamon, Delanoë, DSK (surement), vont affuter les pitchs pour justifier leur candidature. Quoiqu’il arrive. Parce qu’ils le valent bien, sans doute…

Un tour pour rien, ou pire. Car les mots font mal – et ils restent. Les éléphants font beaucoup d’efforts pour cacher les ressentiments, sans succès : ce matin sur Europe 1, Julien Dray se lâche, Henri Weber est condescendant, Moscovici parle doux en pensant qu’il va falloir cohabiter (mais après avoir laissé entendre qu’Aubry ne s’était pas bien comportée). Diantre. Les fissures qui existaient avant se sont élargies. A lire les commentaires sur le Net, les partisans de Ségolène et les autres eux aussi s’entre-aboient dessus ouvertement. Les électeurs et sympathisants socialistes qui attendaient de ce congrès un peu de cohérence ne doivent plus se faire d’illusion ; ils vont devoir prendre position, probablement autour du leader de leur choix – puisque une synthèse socialiste n’existe décidément pas.

Évidemment, d’un point de vue tactique, tout ça fait les affaires du Modem – et la tactique (comme la personnalité des leaders) ça compte en politique. Le parti (socialiste), qui est l’enjeu de la bataille des chefs parce qu’il sera utile en 2012 avec son réseau implanté sur le terrain, d’ici à 2012 peut s’émietter au fur et à mesure que ses militants vont se lasser et/ou se ranger derrière le leader de leur choix. D’ici à ce que certains partisans de Ségolène Royal (ou de Bertrand Delanoë) choisissent de relayer sur le terrain les idées d’un Modem en croissance, il n’y pas si loin. Partant du principe qu’ils partagent le cœur de doctrine du Modem, si on proposait à ces partisans une vraie dynamique constructive, il pourrait se passer des choses. Et même 50% des militants royalistes au PS, ça fait 12.000 personne (50% de 29% de 55% de 160.000). Le cas échéant, il resterait à François Bayrou et Ségolène Royal (en leurs entourages respectifs) à gérer leur relations. Hum…


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