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À Benjamin, mon fils

Publié le 16 novembre 2008 par Raymond Viger

À Benjamin, mon fils   GUILLAUME LEMIRE, ST-COLOMBAN

Salut mon petit gars. Mon premier enfant. Tu m’as fait renaître, découvrir la fragilité et la pureté qui se cachent derrière un homme. J’ai pris conscience que je devrai être plus compréhensif avec les autres. Nous avons tous été aussi vulnérables que toi à ta naissance.

Quand tu es né, tu avais la jaunisse et tu étais très faible. Quelques minutes après être entré dans ma vie, les infirmières t’ont volé à mes bras pour t’amener à la pouponnière. Cela a pris 2 heures avant que nous ayons des nouvelles de toi et que je puisse te retrouver. Aujourd’hui, je me rends compte de ce que cela m’a fait vivre.

Je veux que tu saches combien je t’aime et tout le bien que tu m’as fait. Je veux m’excuser du mal que j’ai pu te faire ou du manque dont j’ai pu te faire souffrir. J’ai moi-même eu un manque affectif de mon père. Je ne lui en veux pas. Mais je m’étais promis d’être plus près de toi. Je sais que nous ne sommes pas toujours sur la même longueur d’onde et que nous avons souvent des prises de bec. Peu importe, je t’aime et j’ai toujours aimé ta présence.

Je me souviens de beaucoup de choses qui sont gravées en moi. Tu avais à peine quelques mois quand nous nous sommes rendu compte que tu avais un trouble avec ton clapet anti-rejet. Lorsque tu buvais ton lait, il arrivait souvent que tu t’étouffes. Une nuit maman est venue me réveiller. Tu étais bleu et tu ne respirais plus. Pris de panique, nous ne savions plus quoi faire. Je n’ai jamais eu aussi peur de toute ma vie.

Quand je travaille à l’extérieur de la maison, tu es toujours avec moi. Tu ne te plains jamais du froid ou de la fatigue. Avec patience, tu es toujours prêt à rester encore et encore. Ton entêtement me cause souvent des troubles. Cela me laisse croire que tu seras un fonceur et que tu parviendras à tes buts.

Je me souviens de ton rire franc et profond. Nos soirées cinéma en famille. Les fois où nous sortions ensemble pour faire le BBQ et jouer à Star Wars. Malgré ton amour pour ta sœur et pour le prochain bébé, tu ressentais une certaine jalousie. Mais il n’était pas question de causer du tort à l’un ou à l’autre. J’ai tellement apprécié ces moments que j’ai souhaité que tu restes petit toute ma vie.

Je ne veux pas te laisser sur une note de tristesse ou de regret, mais plutôt sur une note d’espoir. Il est facile de se laisser déprimer par les imprévus. La vie est quelque chose d’extraordinaire. Les émotions que tu vis sont des guides pour te dire où tu dois aller. Quelles qu’elles soient, elles te seront utiles. Vis bien l’instant présent et apprécie tout, même la souffrance. On se crée des malheurs avec des choses qui vont passer. La vie arrange souvent bien les choses.

Ma recette du bonheur est simple: avoir de l’empathie, écouter son cœur, vivre son moment présent. Utilise ta force de caractère pour aller au bout de tes rêves. Lorsque tu mets de l’énergie pour atteindre un objectif, les portes s’ouvrent et les opportunités viennent à toi comme par magie. N’attends pas que les choses viennent à toi. Mets les pieds l’un devant l’autre, dans la direction où tu veux aller, sans te soucier de ce qui se cache au prochain virage. Il ne faut pas regretter ce qu’on n’a pas fait. On prend la meilleure solution au moment où nous la vivons, avec les connaissances de cet instant.

Je t’aime. Surpasse-toi mon fils pour atteindre tes buts. Et surtout, souris et sois heureux. Je sais Benjamin que je te laisse plein de recommandations qui n’ont peut-être aucun sens pour toi. Mais je tiens à te dire que, peu importe ce que tu feras de ta vie, je t’aime et t’aimerai pour l’éternité. À plus tard, mon ange.

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