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"Je sais où t'as mal car je sais où j'frappe." Booba

Publié le 16 novembre 2008 par Memaliah

Le monde est vaste, un silence assourdissant dans les méandres de ma ville. Turbulence, chute, aplaudissement vibrant sous les ténèbres, vois-tu, voyez-vous... mais qu'avez-vous vu ? Les couleurs froides des murs que je frôle de ma main droite, les pavés qui s'étendent au sol... et les fenêtres qui claquent, les enfants qui toussent et éternuent, le vieillard qui marchent lentement en s'appuyant sur sa canne, la seule chose à laquelle il peut encore tenir aveuglement. Nul n'a d'ombre ici, nul ne se nourrit d'âmes mortes que vous lancez dans le vide. Affalée sur un lit drapé de blanc, j'écrase, je piétine, je sanglote à demi-mot. Le ciel au dessus de moi a perdu de son bleu azur, un zéphyr dort sous mes caresses, saphir des temps perdus. Je chante, je crie, j'arrache, je marche, je crache mes phrases pour dégoûter mon esprit de ces quelques bribes de bêtises que je laisserai derrière moi. J'ai froid, j'ai froid dans la chaleur humaine. Tambour dans mes pages, carnaval où les traîtres déguisés s'aggripent entre eux. Défilé, mode, société, soumission, liberté. Je tombe, je saigne, le traître passe, le traître rit, le traître s'écroule sur l'asphale brûlant. Le traître meurt et le traître renait, de ses propres cendres. 
- Qu'avez-vous ? Que voyez-vous ? Qu'attendez-vous?
- J'ai un zéphyr dans la poche, un horizon dans le coeur, et une lumière noire au bout de la rue.

Elle

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