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Nous nous sommes connues lors des promenades de nos chiens respectifs qui ne s'entendent pas. Un signe de la tête, un changement de trottoir pour ne pas se croiser, puis quelques paroles échangées d'une rive de la rue à l'autre... Jusqu'au jour où l'occasion s'est présentée de se parler sans les deux objets encombrants.
Ma copine Françoise, qui est adepte d'Amma Mata n'aime pas les fonctionnaires en général et les conducteurs de métro en particulier. Plus par ignorance que par malveillance d'ailleurs.
Récemment, buvant notre thé (je préfère le café), le sujet qu'elle évite soigneusement d'aborder est arrivé enfin: les vilains conducteurs de métro ne laissent pas le temps ni de descendre ni de monter. S'étant à moitié fait bloquer dans les portes, elle est allée dire son fait au conducteur qui l'a méchamment reçue, limite odieux à ce qu'il parait. Car non content de faire perdre du temps en ne facilitant pas la fermeture des portes, ma copine Françoise fait perdre du temps au conducteur qui a autre chose à faire que de s'entendre reprocher les cadences imposées.
Me revient en mémoire une autre charmante dame qui, elle aussi, estimait le temps de l'échange voyageurs à une minute. A elle aussi, il m'avait fallu expliquer que les conducteurs ont une cadence à respecter, pour diverses raisons, la principale étant une exploitation fluide et constante pour la sécurité et le confort de tous. Une minute, c'est même pas le temps accordé pour une grosse station telle Saint Lazare.
Cadencé, dites-vous? Qu'à danser, disent-elles!