Magazine

Jusqu’à 70 ans …

Publié le 17 novembre 2008 par Angelita

Je ne veux pas être obligée de travailler avec ça ou un déambulateur,

ou comme ça

Après avoir repoussé l’âge légal de la retraite, le gouvernement  et son grand chef nous ont pondu un autre couplet. Possibilité de travailler jusqu’à 70 ans sur la base du volontariat. Mais chacun sait que le volontariat peut très vite devenir une obligation si nous ne faisons pas attention et ne vérifions pas ce qui se trame dans les hautes instances où on avance masqué, où tout est fait insidieusement, de façon unilatérale en prenant comme prétexte la crise financière internationale après avoir annoncé que les caisses étaient vides, en mettant des coups de canif dans notre monde social et politique. Cela nous donnera donc un nouvel âge officiel de départ à la retraite : 70 ans.

Qui se voit travailler jusqu’à 70 ans ou 65 ans dans le transport aérien ?

Il est dit que la qualité de vie est meilleure, que l’âge de la mort recule. Mais il ne faut pas pousser tout de même. Même si à cet âge-là, on n’est pas un vieillard, on a toutefois les neurones et les facultés qui ont baissé considérablement pour occuper un poste à haute responsabilité ou pas.

Et je ne parle pas de ceux qui sont malades. Les pépins de santé peuvent commencer à tout âge et on sait que, quand cela commence, ce n’est jamais fini. Heureux soit celui qui n’a jamais rien eu.

Va-t-on confier un avion à une personne de 65 ans ? Déjà une voiture pour les plus âgés, c’est difficile car ils n’ont pas les mêmes notions de danger, vue qui baisse, trafic en augmentation, alors un avion, même en pilotage automatique, il faut pouvoir assurer les éventuels ennuis qui se présenteraient, même si un pilote plus jeune devra être dans le cockpit. Les hôtesses et stewards partent actuellement à 55 ans, mais un reclassement au sol équivaut à un allongement de la durée du travail. Une grande grève est prévue dans le secteur aérien pour mettre la pression sur les sénateurs.

Le discours du gouvernement est une aberration du genre : toujours la possibilité de prendre sa retraite si les 41 ans de cotisation sont réunis, mais il faut supprimer les mises à la retraite d’office à 65 ans (si le salarié en fait la demande ou si l’employeur ne l’a pas interrogé), en donnant des exemples de personnalités dont le métier est une passion : Guy Roux, il faut permettre à ceux qui n’ont pas toutes leurs annuités de pouvoir travailler et d’avoir une retraite décente (mais qui paiera cette retraite ?), les fonctionnaires ne sont toutefois pas concernés par cette mesure (pourquoi ?). Tout cela pour financer la sécurité sociale. Le texte doit être présenté au Sénat en décembre après avoir été voté le 4 pour mise en application dès 2010. Pour celui  qui a ses annuités, il pourra continuer à travailler et touchera donc 5 % de retraite en plus par année supplémentaire.

Mais le gouvernement oublie la pénibilité de certains métiers. Les futurs retraités aux revenus faibles n’auront pas le choix : “travailler plus pour gagner plus”. Il oublie que les jeunes qui vont arriver chaque année sur le marché du travail seront chômeurs car il n’y aura plus aucune place vacante. Plus pour les retraites, plus de chômeurs jeunes, plus de contrats à l’emporte-pièce (faire de hautes études pour se retrouver demandeur d’emploi ou occuper un petit job et ne pas avoir le salaire adéquat ne va pas faire avancer notre France qui en a besoin pour trouver une place dans le domaine international).

Michel a encore travaillé pour nous finir une note en rapport avec mes propos. Comme à chaque fois, je le remercie pour sa participation.

Je n’imaginais pas, malgré l’évolution affolante de la Société depuis quelques années, que nous arriverions, et si vite, à ça.

Les mots sont insuffisants pour décrire la situation. Intimement lié à la question du travail le Dimanche, qu’un projet de loi déposé veut appliquer aux commerces de toutes les grandes villes françaises, cette destruction de la limite, qui vise en réalité à allonger la durée de la vie de travail sous des prétextes qui ne tiennent pas debout, fait partie du même complot contre la vie autour duquel se réunissent, malgré leurs différences de scène, les décideurs/penseurs de la sphère supérieure. Et on est loin d’avoir tout vu, et je ne dis pas cela à la légère.

Je souhaite que ceux qui sont morts ne voient pas, d’où ils sont, ce que nos contemporains font du monde qu’ils ont laissé, bien imparfait mais qui s’éclairait de quelques repères, de quelques biens dont la remise en cause n’était pas imaginable.

Qu’on ne se laisse pas prendre aux campagnes d’hypocrisie des langues médiatiques qui préparent les mentalités à accueillir sans aucune réticence les pires folies. Il n’y a pas si longtemps, avant que les syndicats et les oppositions diverses ne soient devenus aussi inoffensifs qu’un morceau du décor, ils n’auraient pas attendu des choses si graves pour tout paralyser.

à

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Angelita 404 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog