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Le travail dominical ne passera pas par nous

Publié le 17 novembre 2008 par Micheljanva

Philippe Maxence s'oppose au travail du dimanche :

"on affirme que seules certains professions seront concernées. Seuls certains secteurs devront mettre en place le dispositif du travail du dimanche. Et que, au final, c'est la liberté individuelle qui doit trancher. C'est oublier trop vite qu'un mécanisme une fois enclenché tend à produire toujours davantage ses effets. De quelques professions, on passera ainsi à toutes, dans un pays qui vénère l'égalité, comme facteur social. C'est oublier également que le travail n'est jamais un acte simplement, uniquement, individuel. Il implique une relation avec d'autres. Il implique des clients, des collaborateurs, des fournisseurs, etc. Tout un ensemble de relations sociales. La liberté individuelle de la vendeuse qui veut gagner plus pour vivre mieux – exemple souvent utilisé par nos hommes politiques – n'est pas un argument efficace. Car si cette liberté individuelle est effectivement nécessaire pour aller travailler, elle résonne sur la société entière. C'est pourquoi il est nécessaire de refuser cette possibilité de travailler le dimanche, qui déstabilisera une société toute entière, pour nous rendre la proie toujours plus consentante de l'économisme et du mondialisme. Non à cette révolution anthropologique réduisant l'homme à un producteur-consommateur, dans un monde constitué uniquement d'échanges économiques.

Pour un chrétien, n'y aurait-il qu'un argument à avancer, il est évident. Le dimanche est le Jour du Seigneur – Jean-Paul II l'a magnifiquement rappelé dans sa lettre apostolique Dies Domini – et il implique de lui consacrer toute son attention en cette journée de repos et de vie en famille. La chrétienté l'avait naturellement traduite dans ses aspects sociaux. Pour le catholique, l'enjeu est de taille. À notre tour, comme les premiers chrétiens, il s'agit de « ne pas sacrifier aux idoles » que sont l'argent, la suprématie économique, le tout-commerce, etc. Mais veut-on évoquer des raisons plus « citoyennes », plus larges, plus pluralistes ? Le repos dominical est aussi une loi de la République. Elle date du 13 juillet 1906. On valorise à cette époque la santé des travailleurs et la vie de famille. La France rythme sa vie sociale autour du dimanche et ne réduit plus l'homme à être un simple rouage de l'appareil économique. On mesure la régression qui se prépare. Elle ne passera pas par nous ! "

MJ


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