Comme une hirondelle, le matin je m’envole, ce matin je survole, le temps dépassé et le sable du sablier. J’aime à battre des ailes, lentement, comme une langueur, laissant sur mes plumes la caresse du vent, m’enivrant de l’espace, humant le ressac… Des jours, des nuits, le jour, la nuit… Parfois la nuit est froide, voir glaciale, mais elle ne dure qu’un éphémère… Le soleil se lève à l’horizon et nulle montagne n’est trop haute pour moi, car je suis l’oiseau de nuit, celui qui de proie ne vit, celui qui de ciel se nourrit. De seule contrainte, j’ai de vivre, de seul besoin, ressentir, d’au-delà l’espace m’appartient, je suis le fil, le chemin, la plume et le rien.
— Eleken,
Comme ça, parce qu’aujourd’hui le temps est long