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Cela devient une habitude. Chaque fois que le Syndicat national de l'édition phonographique ( Snep ) publie des résultats, c'est la même chose : l'industrie de la musique s'habille en noir. Il n'y a pas de bonne nouvelle qui puisse compenser la chute vertigineuse des ventes. Selon les derniers chiffres, les ventes de musique ont chuté de 12,2 % au premier semestre 2008, par rapport à la même période l'an dernier.
Depuis 2002, le marché a perdu 52 % de sa valeur, pour tomber à 279 millions d'euros sur les six premiers mois de 2008. Principal problème : les ventes sur support physique (CD essentiellement) ont chuté de 17,7 %. Du côté des ventes numériques (13 % du total), la croissance est bien présente, mais insuffisante : + 56,9 %. Alors que la téléphonie mobile continue à jouer un rôle prépondérant dans le secteur numérique (56,1 %), le téléchargement légal n'en représente que 34,5 %.
L'industrie de la musique renvoie la faute sur le piratage de musique, grâce aux réseaux peer-to-peer sur Internet. Il est vrai que la facilité d'utilisation déconcertante des logiciels de partage de fichiers permet, même aux non-initiés, de se procurer de la musique de bonne qualité facilement, mais illégalement. Parallèlement, le développement d'une offre de téléchargement légale et ergonomique traîne toujours. Une partie des catalogues est toujours impossible à trouver légalement en ligne, particulièrement lorsqu'il s'agit de musique classique, mais pas seulement. L'industrie se concentre toujours sur les artistes à succès, et oublie parfois ce qui fait la richesse de l'art : la diversité.
Par Guerric Poncet
Publié par : Loïc LAMY
source : le point
Publié sur : le vide poches / création