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Le Toréador enchaîné : les idées reçues

Publié le 18 novembre 2008 par Toreador

Tel un pilote de formule 1 couvert de marques (et de bleus), un blogueur est taggué par toutes sortes de fils invisibles qui le relient au reste de la blogosphère. Je viens de l’être, par l’excellent Garçon de Café-CRoissant, un blog de Gauche peut-être un peu « rude » sur la critique mais qui défend ses convictions avec un enthousiasme qui est bien agréable.

L’objet de ce tag est de parler d’idées reçues – et de les dénoncer. Un réflexe bien français me direz vous

:-)

Voilà donc une liste exhaustive d’idées reçues qui m’énervent :

- Il faut parler anglais pour être moderne. Comme si le monde parlait anglais. Cette espèce de manie snob d’imposer l’usage d’une langue qui a la particularité d’être partagée à la fois par le pays le moins multilatéral de la planète (les Etats-Unis) et le moins fédéral d’Europe (le Royaume-Uni) me laisse pantois. Allez voir à Pékin, Tokyo ou Buenos Aires si le monde parle anglais…

- Les diverses autorités indépendantes et organismes de mission créés depuis 30 ans sont plus légitimes pour assurer la neutralité de l’Etat. Je vise ici la Halde, le CSA, le CSM, les Agences Régionales d’Hospitalisation, toutes les Hautes-Autorités, Conseils, Commissions créées pour régler un problème précis (la Commission Balladur ),  etc etc… Pour moi, c’est un démembrement de la force publique. Deuxièmement, une hérésie : ce n’est pas en enlevant au pouvoir politique les instruments administratifs pour les confier à des nains de jardin nommés qu’on fera avancer les choses. Un exemple ? La Commission européenne et la BCE.

- Le privé c’est bien, le public c’est mal. Premier corrolaire : On travaille mieux et plus dans le privé que dans le public. C’est ce raisonnement qui fait la fortune de grands cabinets d’audit privés que le gouvernement actuel met à toutes les sauces. La dernière sortie a été celle de Larcher pour faire faire un contrôle du Sénat par un grand cabinet, et non par la Cour des comptes. Deuxième corrollaire : y’a trop d’impôts et y’a trop de fonctionnaires. On se demande pourquoi on ne supprime pas directement la fonction publique dans ce cas. Tout cela est non seulement faux (je ne pense pas que l’administration et le service public doivent forcément réfléchir comme une boîte qui produit des casseroles) mais surtout coûteux (aux Etats-Unis, ils ont privatisé certaines fonctions et cela s’est révélé catastrophique) et biaisé (parce qu’un bon cabinet d’audit, c’est un cabinet qui écrit ce que l’on veut obtenir, un peu comme la Commission Balladur).

- Les Français sont attachés au service public. Toujours cette grande tirade qui voudrait nous faire accroire que dès lors, les Français ne veulent pas qu’on privatise la SNCF (mais on parle surtout ici d’entreprise publique) ou qu’on ouvre le marché postal à la concurrence (mais là il s’agit de monopole public). Ce que je constate, c’est surtout que les Français veulent une qualité de service, sans que cela revienne les yeux de la tête et qu’ils ne soient pas pris en otages les jours de grève.

- Il n’y a pas d’autre politique possible. Vous comprenez monsieur, avec la mondialisation et l’Europe, il faut se résigner. Ou encore « On ne reviendra pas en arrière ». Bon, dans ce cas, arrêtons les frais et supprimons la démocratie ?

Et voilà.

Je vais me tourner vers des blogs que je n’ai pas toujours l’habitude de solliciter. Je propose donc Chronique d’une citoyenne ordinaire, La Mouette, Gaulliste donc Villepiniste, et Dedalus.

-

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