Mais le plus grave, c’est que l’État trompe délibérément le public en transformant en profit cette perte abyssale par des artifices comptables qui enverraient en prison les dirigeants d’entreprise privée. Le plus stupéfiant, c’est que pas un journaliste ne relève cette escroquerie au moment où la SNCF publie ses comptes.
Les quelques lignes qui suivent vous permettront de comprendre les comptes réels du chemin de fer. Ce sont ces quelques lignes que la SNCF devrait faire parvenir chaque année à la presse si elle était honnête, ou à défaut que des journalistes dignes de ce nom devraient utiliser pour décoder les annonces de la SNCF.
En 2006, le Chemin de fer français a dépensé 21,4 milliards d’euros et ses recettes réelles (essentiellement les sommes en provenance des voyageurs et du fret) ont totalisé 9,2 milliards. La différence, soit 12,2 milliards, provient donc des contribuables et cette somme ne fait qu’augmenter chaque année.