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Adam casse la télé # Semaine n°8 (09.11 au 16.11)

Publié le 18 novembre 2008 par Blabla-Series

Dimanche 09.11

True Blood (1.10 Don’t Wanna Know) Un épisode de haut vol là encore. En fin de saison, il faudra faire un classement des meilleurs épisodes de True Blood. Tara se rend compte que l’exorcisme était une supercherie, la série perd ainsi en faux mystique et c’est tant mieux. Elle gagne par contre en légendes urbaines en dévoilant le secret de Sam et en se la jouant slasher movie (une Sookie poursuivie par le serial killer de la ville, les fans de Scream et de Neve Campbell se réjouiront). COURS SYDNEY.
L’épisode vaut aussi pour la partie procès vampirique, par laquelle l’ambiance y était totalement électrisante, on retrouve d’ailleurs l’avocat emmysé de Damages, le grand Zeljko Ivanek. La mortelle à sacrifier, Jessica, était absolument bouleversante, la scène de succion était fascinante et poignante, une conclusion parfaite pour cet épisode de qualité. Vivement la fin.

Brothers & Sisters (3.07 Do You Believe in Magic ?) Léger, caustique, déjanté et profond à la fois, ce Brothers & Sisters était un petit bijou de réussite et de simplicité. Le rapprochement entre le père de Ryan et Nora s’est fait simplement et naturellement, avec même beaucoup d’humour. La partie de Kitty a été également très réussi et la série a bien fait de battre en brèche les poncifs sur l’adoption et sur la jeune femme précaire et déboussolée. La nouvelle compagnie de Sarah a de quoi intéresser, les deux jeunes sont vifs et distrayants. La storyline entre Justin et Rebecca frôle le doux mièvre mais on est encore loin de l’overdose déjà produite. C’est du tout bon.

Dexter (3.07 Easy As Pie) A force d’entendre amigo/friend entre Dexter et Miguel, on se demande s’il n’y a pas une tension sexuelle à évacuer entre les deux mâles parce que là, ça devient louche (et lourd) ces discours sur l’amitié. Debra est confrontée à la mère du jeune indic’, elle l’accuse d’être la responsable de sa mort, ce qui bouleverse Deb (quelle scène, vous êtes d’accord ?). Dexter rend des visites régulières sa Camilla, sa vieille amie (depuis quand ?), c’est l’actrice de The Riches, cette femme a toujours un peu le même genre de rôle mais ça fonctionne bien. Ici, elle demande à Dex de l’euthanasier, rien que ça. Miguel demande enfin à Dexter de régler le compte d’Ellen, l’avocate, ce qui confronte le tueur à son fameux code.

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Desperate Housewives (5.07 What More Do I Need ?) Frances Conroy a pu bénéficier de dialogues élaborés et plus ou moins suivis, je suis content que Marc Cherry ait permis un rôle de guest plus profond pour Frances, il a peut-être même été un admirateur de Six Feet Under, alors Marc est foncièrement un peu mon copain.

Lynette se la joue kick-boxeuse dans les toilettes, on en attendait pas autant de la housewive la plus posée et réaliste de la série, c’est discutable. Susan file le parfait amour avec Gary, ça nous laisse complètement de marbre. Bree récolte encore la storyline sans intérêt du jour. Mike et Katherine fricotent ensemble, cette greffe scénaristique est plutôt bien venue selon moi car elle n’était vraiment pas attendue. Un épisode de qualité correcte.

Californication (2.07 In a Lonely Place) Moins grossier que les précédents, cet épisode avait l’avantage de montrer Hank avant tout dans son rôle de père. La famille Moody est le point fort de l’épisode et permet un recul certain dans le gratuitement trash. Karen est splendide et toujours aussi zen, Becca nous émeut même à la fin de l’épisode. Le reste est à la hauteur du niveau inspiré des épisodes scato de Californication, Daisy est toujours la préoccupation principale de Charlie et l’intrigue entière manque toujours de fond. Par contre, la dépendance de Marcie permet l’esquisse d’une histoire intéressante, on y croit.

Lundi 10.11

The Big Bang Theory (2.08 The Panty Pinata Polarization) The Big Bang Theory est devenue la série que j’attends le plus le Lundi (et le Lundi seulement, on est serial geek ou on ne l’est pas) et pas seulement parce qu’America Next Top Model était le sujet vedette de l’épisode et que la scène finale se déroulait bien en présence des candidates de cette année, parole de fan de télé réalité qui suit les crappy real tv shows de la CW.

Encore une fois, l’épisode tourne autour de Penny et Sheldon. La guerre annoncée, acte I était hautement jubilatoire. Penny en a enfin fini avec le rôle de la voisine cruchette de saison 1, elle est devenu à part entière un atout comique incontestable. Alliée à l’autre atout de la série, Sheldon, Penny est ce qui se fait de mieux dans Big Bang. Cet épisode est plus explicite que les autres (Penny et Sheldon sont clairement au centre de l’épisode, écartant totalement Leonard) mais exploite tout aussi bien cette nouvelle dynamique (la reine Penny et le roi Sheldon) qui sied remarquablement à cette comédie-hilarante-que j’aime-par-dessus-tout.

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Gossip Girl (2.10 Bonfire of the Vanity) C’était mal parti mais la fin a réussi à sauver l’épisode d’une mort intellectuelle lente et douloureuse. Jenny devient officiellement la star du show, ses mésaventures dans le milieu new-yorkais de la mode commencent à peser, d’autant que la miss enchaîne les ratés, les disjonctions, les résolutions avec une rebelle attitude plutôt agaçante. Notre petit cœur mou a quand même éprouvé une certaine peine lorsque Agnès brûle ses grandes créations.

Du côté de Blair qui a schem-ait gaiement lors de cet épisode, les scénaristes semblent se re-fixer sur sa bitchy attitude, ce qui est une bonne chose. Mais on croit difficilement au couple Cyrus-Eleanor. Cependant, la relation fonctionne bien et l’intrusion de Blair dans leur couple a été plutôt bien gérée.

Du côté de Chuck et Dan, l’histoire se répète inlassablement, et se conclut de la même manière que la précédente. Du côté de Serena et Artiste Maudit, même topo, Serena espère, Serena y croit, Serena est déçue, Artiste Maudit la joue indifférent, Artiste Maudit la joue proche et conciliant, les deux se retrouvent et Serena espère, etc.

Heroes (3.08 Villains) Ca faisait longtemps que la série n’avait pas eu recours au flashbacks. Ceux de cet épisode ont pu nous expliquer deux trois trucs pas trop stupides, alors on va pas trop râler cette fois. En plus, Kristen Bell était de la partie et c’était pas assuré d’avance, en plus elle était très jolie et pour regarder Heroes, ça suffit. Une rime, une.

Samantha Who? (2.05 Help!) La série a su rectifier le tir rapidement, c’est une preuve d’intégrité sûre. Par contre, j’ai remarqué un léger défaut plutôt récurrent : la série est consciente du poids comique que représentent les proches de Samantha, alors elle les utilise quasiment à chaque épisode. Lorsque l’un d’entre eux n’intègre pas la storyline principale de Samantha ou la secondaire qui existe parfois, il fait figure de sidekick pour deux trois répliques et ça peut enlever beaucoup de charme au personnage en question. Je parle de Regina pour cet épisode ci. Et comme mon raisonnement n’a absolument rien d’intéressant en soi, je vais vite passer à la review de Worst Week sans même évoquer la présence de Mary Kate Olsen en guest star de cet épisode, quel affront. Sue me e-foule.

Worst Week (1.07 The Vows) D’un ennui intersidéral, on se demande presque si la série n’a pas plutôt intérêt à enchaîner avec frénésie les catastrophes et les gags lourdauds pour être efficace. D’ailleurs Worst Week, c’était pas l’histoire d’une semaine en fait, une semaine qui compte sept jours, soit sept épisodes ? Il est temps d’arrêter les frais, on frôle l’overzetop là.

How I Met Your Mother (4.06 Not a Father’s Day) C’est pas la première fois que ça arrive mais dans cet épisode, la chose était plus ou moins flagrante : j’ai trouvé que les acteurs de HIMYM jouaient mal, tous sauf Robin et Barney bien entendu, la palme du plus mauvais acteur revient à Ted, je pense. Alors du coup, difficile de s’imprégner de cet épisode pas si mauvais mais un brin longuet. La sitcom use de son discours-bébé jusqu’à écoeurement et à part la métaphore plaisante faite autour de ivre-Lily, l’épisode n’a pas eu grand-chose à démontrer.

Mardi 11.11

Fringe (1.07 In which we meet Mr. Jones) Trois semaines sans Anna Torv, crazy but lovely Walter Bishop et la vache d’Harvard, y’a pas à dire, ça commençait à faire long, au risque même de rejoindre le groupe des détracteurs de Fringe. Mais non, Fringe n’est pas surestimée et complètement irréaliste. Un jour, on sera tous béat devant la révélation du Pattern dans le JT d’Elise Lucet. Olivia Dunham sera en interview en direct de DC et partagera avec nous son angoisse d’un monde en péril, motif invoqué : la liposuccion de la vache et le coup des plantes carnivores mangeurs de cœurs humains. Mon discours a-t-il un sens ? Les fans de Fringe comprendront, il faut se mobiliser. Mais diable, où est passé John Scott et le père d’Olivia, hein ?

Quoi qu’il en soit, Fringe est de retour : yaii ! C’est le moment d’exécuter la cucaracha à oilp et de chanter du Supergirl.
L’épisode de cette semaine est totalement décousu, déconstruit, sans aucun rapport avec le schéma figé et formula de la série de départ. Et pourtant, son aspect inattendu, sa quête et ses non-résolutions permettent un certain attrait et un sentiment d’addiction certain, l’épisode a été d’une efficacité redoutable. Well done JJ et comparses.
Suis-je le seul à avoir aperçu monsieur Chauve, le fameux observateur, à l’aéroport de Francfort avant l’arrivée de l’agent Dunham ? Il n’a pas été mentionné une seule fois dans l’épisode et pourtant, il était bien là, j’ai revérifié. Diantre ; ça me fait peur, j’en dis trop, je vais me retrouver au cœur d’une conspiration technologique et biologique. OMG, je sens un vieillard grandir en moi, l’explosion est proche.

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Privileged (1.09 All about insecurities) Megan accueille sa meilleur cop, sa BI.EF.EF au sein du château de Barbie. Et comme pour toutes les amitiés entre filles, les vraies de vraies, sa meilleure copine est la sous-version de Megan, la version identique mais un peu fade. Pourquoi fade ? Parce que version mochue évidemment. Même tics de langage, même sourcils qui décrochent la lune à chaque big interrogation, même sarcasme mais pas même gueule, faut bien l’avouer, alors du coup, comme on est téléspectateur de la CW, l’empathie et la magie ne prennent plus. Virez-nous ce thon et sortez de la bimbo.
Je suis content de me souvenir de cette petite théorie que j’avais formulé intérieurement devant l’épisode la semaine passée, faut dire qu’entre petite mec riche qui veut se faire passer passer pour pauvre et petite fille riche qui se découvre un talent de chanteuse à la Hillary Duff, j’étais bien embêté pour combler.

Mercredi 12.11

Old Christine (4.08 Self-Esteem Tempura) Old Christine avait un peu jarté depuis deux semaines, Old Christine est toujours celle qui est évincée en cas de busy schedule et pourtant je l’aime vraiment beaucoup cette bonne juive. Aujourd’hui, elle découvre que Riccie est doué pour la comédie, elle se souvient alors qu’elle et Matthew, nés pour la danse, n’avaient pas eu la même chance que Riccie à son âge, elle décide alors de pousser Riccie à devenir une star enfant. Le principe a eu de bons impacts comiques, dommage que la fin ait été si prévisible (le fameux poncif « à travers le rêve de ma progéniture boutonneuse, je réalise mon propre rêve quasi-déchu, aussi connu sous le nom « poncif-par-pitié-achevez-moi).

Friday Night Lights (3.07 Keeping Up Appearances) Cette semaine, c’est FNL qui est passée à la trappe. Non pas qu’elle ait perdu son rôle de reine des séries killeuse de génitrices. Que nenni. Au contraire, vu son statut royal, il faut être dans de bonnes conditions pour regarder ce petit chef d’œuvre. Alors je l’ai mis au chaud, dans ma vie et j’attends que le temps passe. En attendant, il reste toujours Urgences ou Eli Stone.

Jeudi 13.11

The Office (5.08 Business Trip) Mes prières ont été entendues par les scénaristes de The Office et les dirigeants de NBC (carrément oui) : Pam est de retour à Scranton, elle qui est si triste d’avoir échoué à NY, préfère retrouver son Jim-chéri et sa vie de standardiste un peu terne. Dwight la retrouve, fidèle à lui-même. La scène dans laquelle il décrit Pam comme une artiste ratée, incapable de faire un dessin correct était cruelle et ne correspondait pas au personnage qu’il est foncièrement. J’ai trouvé ça MAL.

Kelly et Yeux Bleus se remettent ensemble, Yeux Bleus est un sacré jerk, il ne veut reconquérir Kelly que pour l’enlever à Gros Nounours.

Michael Scott part en voyage d’affaires, celui-ci voit ça comme une aubaine professionnelle, un coup de chance, une reconnaissance venant d’en haut. Pourtant, Michael nous surprend beaucoup en fin d’épisode, lorsqu’il téléphone au patron de Dunder et qu’il lui fait part de son aigreur au sujet du départ d’Holly, il ne se laisse pas corrompre et essaie de gagner un peu de respect, c’était assez intelligent et bien venu.

30 Rock (3.03 The One with the cast of « Night Court ») Après Megan Mullally et Oprah Winfrey pour les deux épisodes d’ouverture de saison, on était en droit de se demander légitimement si Jennifer Aniston n’allait pas être la guest de trop pour 30 Rock. Parce qu’après coup, malgré les deux très bons épisodes de cette saison, le principe : un épisode, une guest, est plutôt plutôt limite.

Et effectivement, la venue de la guest fut moins bonne que les deux précédentes, peut être parce que cet épisode était construit autour de miss Aniston mais celle-ci s’est quand même révélée convaincante en allumeuse détraquée.

L’épisode a aussi permis de ressusciter Night Court, la célèbre comédie était so brilliant mais vu les protagonistes de cette histoire (Kenneth un peu sué et Tracy égal à lui-même), ça n’a pas été une grande réussite, jusqu’au moment où Jenna est intervenue en avocate loup-garou.

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Ugly Betty (3.08 Tornado Girl) Willie en chasseur, fusil à l’épaule est une image qui restera longtemps gravée dans ma mémoire. Le road trip entre Amande, Marc et Betty la moche, aussi. Dommage qu’il ait été si bref et si bâclé. Les épisodes pèchent toujours lorsque la série met l’accent sur le ton mélo voire gentiment moralisateur de la série, chacune des storylines de cet épisode ont vu leur fin se jouer aux violons et à la voix nasillarde nouée de Betty. Les accoutrements de Marc et autres rugissements d’Amanda au moment du stop n’ont rien pu faire. Et si on faisait un spin-off sur ces deux starlettes hautes en couleurs ? J’écrirais volontiers leurs histoires.

Kath & Kim (1.06 Jealousy) Difficile de dire ce qui me plaît tant dans Kath & Kim, le gros mauvais goût permanent et inhérent à la série, la mère Kath qui est joue sacrément bien l’actrice de seconde zone, Selma Blair qui est insupportable en fille capricieuse et revendicative, leurs mecs summum de niaiserie et de soumission ou bien le tout, le propos gossip et ringardouille, les discussions intérieures qui illustrent la moue des deux personnages, l’alchimie entre les deux actrices. Difficile de dire finalement ce qui est bien dans Kath & Kim, la série n’a pas vraiment de qualité mais le médiocre est le nouveau excellent.

Grey’s Anatomy (5.08 These Ties that Blind) C’était le risque et Grey’s Anatomy est tombé en plein dedans : du mysticisme total, comme cet triple épisode sacrément saugrenu de saison 3 dans lequel Meredith meurt et discute avec sa mère, son chien, Coach Taylor et Denny. Ici, on use de l’ingrédient Denny jusqu’à épuisement, au risque de faire passer Izzie pour une détraquée, exclusivement liée à ces illuminations post-mortem. Shonda Rhimes est une showrunner qui aime le spiritualisme et le bon sentiment, pourtant à chaque coup, l’alliance des deux participe à un effet d’écoeurement, devenu caractéristique de la série.

Cependant, oui il y a du cependant et de la joie mes amis au royaume du Seattle Grace. Cette bénédiction suprême tient en deux mots : Melissa George. Alias, blabla, du vent, Melissa, c’est surtout, surtout, SURTOUT Laura, dans In Treatment. Vous savez, In Treatment, la meilleure série de l’an passée, le show best ever qui a été jouissivement prenant et intense avec son format, son concept et sa diffusion journalière qui a fait d’elle une série liée à notre vie et notre quotidien. Vous resituez, ça y est ?
Well, la majestueuse Laura est devenue une interne du Seattle Grace, une fille un peu délurée et folle (comme dans In Treatment), une fille qui va sûrement faire des ravages auprès de l’équipe soignante.
Melissa George et Kevin McKidd, les rois de Seattle Grace Hospital, j’vous préviens, c’est prédit.

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News primordiales de la semaine

My Own Worst Enemy a été annulé : j’ai bien fait de pas continuer. Lipstick Jungle a été annulé : j’ai pas bien fait de persévérer.

Privileged a obtenu cinq épisodes supplémentaires. On est un peu heureux, en dépit de l’évolution de la série.

J’ai aussi envie de saluer la brillante, drôle et très sarcastique freescully qui elle aussi avoue aimer en toute décontraction The Amazing Race et Survivor. Je me sens moins seul dans ma téléphagie.

En brayfe cette semaine, il fallait apprécier les guest suivantes : Zeljko Ivanek (Damages) dans True Blood, Jennifer Aniston (sa vie, son œuvre) dans 30 Rock, Melissa George (In Treatment) dans Grey’s Anatomy, Frances Conroy (Six Feet Under) dans Desperate Housewives et pour les fans de nullités comme moi, les Next Top Model dans The Big Bang Theory, LA série du Lundi et même un peu du Vendredi soir.


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