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Un sommet pour terminer

Publié le 19 novembre 2008 par Ansolo

Blog de antoine-rugby :Renvoi aux 22, Un sommet pour terminer.

Samedi au Stade de France, le XV tricolore va terminer sa série de tests automnals par le plus compliqué des trois matches qu'il aura eu à disputer. Face à une équipe de France qui se cherche encore, l'Australie avance avec la confiance qui sied à une formation impressionnante il y quelques jours à Twickenham et qui dispose d'une série d'atouts entrevus outre-Manche.

Pendant que les Français remportaient sans vraiment forcer leur talent une victoire anecdotique face aux Islanders, les Australiens mataient avec une grande maîtrise les vélleités anglaises de (re)faire de Twickenham une citadelle imprenable...

L'Australie a en effet parfaitement contenu la pression imposée par les hommes de Martin Johnson qui ont fait mieux que se défendre et qui auraient même pu virer en tête à la pause sans la maladresse au pied du pourtant talentueux Danny Cipriani.

Quels sont-ils, ces points forts affichés par les "green and gold" là l'occasion du Test Angleterre - Australie samedi dernier ?

Une mêlée "Aussie" qui a mis au supplice son homologue anglaise, pourtant équipée pour le combat et qui avait sérieusement malaxé le pack Français lors du Tournoi des six nations 2008.

Une intensité incroyable dans les regroupements, des déblayages impressionnants, une défense de fer (comme d'habitude, serait-on tenté de préciser).

Un premier centre, Stirling Mortlock, qui ferait presque passer Yannick Jauzion pour un cadet première année.

Cette liste, non exhaustive, suffirait à convaincre n'importe quel supporter Français que les chances Françaises de l'emporter ne sont pas forcément très nombreuses.

Est-ce à dire que le match de samedi se conclura par une nouvelle défaite du XV de France, après les deux déculottées subies en Australie en juin dernier ? Ce n'est pas certain, mais on avouera une certaine circonspection face aux chances Françaises.

Il y a d'abord les statistiques. Depuis 2001, la France a remporté les trois confrontations organisées sur son sol. La dernière en date fut obtenue à Marseilles en 2005 (26-16). On concèdera bien volontiers que la vérité d'il y a quatre ans est loin d'être celle de l'automne 2008. Mais après tout, on a suffisamment insisté sur la série de défaites contre l'Argentine pour ne pas relever ces trois victoires de rang à domicile contre les Wallabies.

Ensuite, cette équipe Australienne, pour impressionnante qu'elle soit, présente quand même quelques points "faibles" : le demi de mêlée, Luke Burgess, n'est pas très convaincant, de même que le deuxième centre Ryan Cross. Par ailleurs, on compte des absents de marque dans les rangs Australiens, le jeune centre Berrick Barnes, l'ailier Lote Tuqiri et surtout le remarquable troisième ligne Rocky Elsom (photo).

Sur le plan du jeu, on peut estimer que cette équipe australienne n'est pas toujours à l'aise lorsqu'elle ne parvient pas à ralentir les sorties de regroupements ou que son adversaire arrive à franchir son premier rideau. Les colosses de l'hémisphère sud ne craignent pas grand chose si on ne leur oppose que du jeu en pénétration à coup de pick-and-go. En revanche, ils ne sont pas toujours très efficaces quand on joue dans leur dos. C'est peut-être la raison pour laquelle les sélectionneurs Français ont choisi d'aligner Fulgence Ouedraogo et Imanol Harinordoquy, dont les qualités de vitesse et d'appuis pourraient être utiles. En espérant que la vista des deux ailiers et de Maxime Médard à l'arrière contribuera à destabiliser l'imperméable défense Australienne.

Les progrès accomplis en mêlée par le XV de France seront-ils suffisants pour contenir les assauts d'une première ligne Australienne véritablement transfigurée depuis la dernière Coupe du Monde ? Même si Benn Robinson, dominateur samedi face au roublard Vickery, débutera le match sur le banc, son remplaçant Ben Alexander constituera un client sérieux pour Nicolas Mas. Le choix des sélectionneurs Français, qui titularisent le Perpignanais avec Lionel Faure pour former l'attelage de la première ligne tricolore en compagnie de Dimitri Szarzewski est clair : pas question de subir...

Bref, des motifs d'espoirs se mêlent à la froide comparaison des performances respectives des deux équipes. On sait que l'équipe de France n'est jamais meilleure que lorsqu'elle enfile sa tenue d'outsider. Alors, pourquoi ne pas y croire et imaginer le meilleur plutôt que le pire ?

Sur un plan plus général, on peut affirmer que même si cette équipe de France, comme celle d'Angleterre sont encore en phase de reconstruction, pour ne pas dire de tâtonnement, les tests de samedi seront un révélateur de l'état des forces en présence. Car n'oublions pas que ce week-end, l'Angleterre recevra les champions du monde Sud-Africain et le Pays de Galles se frottera aux Néo-Zélandais (qui reviendront pour la première fois sur les lieux de leur calvaire d'octobre 2007, au Millénium Stadium). Il ne serait pas impossible que cette triple confrontation entre les meilleurs du Nord et les meilleurs tout court se conclue par une nouvelle désillusion pour la vieille Europe, résignée à subir la loi du plus fort.

A moins que la jeune garde appelée par les Johnson, Lièvremont et consorts, ne sonne l'heure de la révolte.

Le XV de France.- Médard ; Malzieu, Jauzion, Baby, Heymans ; (o) Skrela, (m) Tillous Borde ; Ouedraogo, Harinordoquy, Dusautoir ; Nallet (cap.), Chabal ; Mas, Szarzewski, Faure.

Remplaçants : Kayser, Lecouls, Millo-Chulski, Picamoles, Tomas, Traille, Palisson.

Le XV de australien.- Ashley-Cooper ; Hynes, Cross, Mortlock (cap), Mitchell ; (o) Giteau, (m) Burgess ; Smith, Palu, Mumm ; Sharpe, McMeniman ; Baxter, Moore, Alexander.

Remplaçants : Polota-Nau, Kepu, Chisholm, Pocock, Cordingley, Cooper, Ioane.


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