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La théorie de la complexification.

Publié le 30 juillet 2007 par Corentin Charron
Bonjour !
   La théorie dite "de la complexification" qui titre mon billet est une théorie ultra-complexe que vous ne pouvez pas comprendre, car c'est moi qui l'ai élaborée (donc forcément !).
Sans rire, je veux vous parler d'une théorie, si on peut appeler ça comme ça, issue directement des tcavernes les plus profondes de mon cerveau.
   Ce qui m'a poussé à y réfléchir de manière plus approfondie est l'évènement de la sortie du génialissime Photoshop CS3 (ne vous sentez pas trahi, c'est du second degré). Je me suis aperçu de l'émerveillement, que dis-je, de l'extase, des utilisateurs "lambda" devant les fonctionnalités toutes neuves de la CS3. Seules certaines d'entre elles correspondent vraiment à l'analyse que j'ai faite, mais elles sont en fait largement majoritaires...
   En fait, pour aller droit au but, je m'insurge, là, sous vos yeux (!), contre les fonctions "macros": celles qui concentrent plusieurs autres fonctions, pour obtenir un résultat quasiment totalement prédéfini.
Par exemple, je veux faire un beau texte type crystal, et bien maintenant, je n'ai qu'à aller dans un outil qui, tout à moi dévoué, me proposera de lui donner mon texte, et de personnaliser vaguement le résultat avec quelques paramètres. Or le même résultat eu put être obtenu avec les quelques effets de bases: vous savez, ces filtres séculaires et inchangés que sont par exemple le flou gaussien, le dégradé et le remplissage.
Ces fonctions "macros", comme je les appelle, réduisent ce que je nomme "champ de créativité". En effet, la personnalisation de l'effet est illusoire et mensongère, et le résultat final ne contient aucune touche qui nous soit vraiment propre. De plus, la création d'une image étant généralement linéaire dans le temps, l'improvisation est parfois pour beaucoup dans la réussite d'un "œuvre", or, quand, pour obtenir un résultat, on peut le faire en trois étapes avec les effets de base, et en une seule avec les fonctions "macros", il y a plus de moment où l'on a la possibilité d'improviser quand il y a trois étapes.
   Cette réflexion soulèvera probablement chez certains la réponse qui suit: "Oui, mais c'est plus rapide"... Bien! Le graphisme n'est pas fait pour vous alors... En effet, si l'on créer une "œuvre" dans le but de la finir rapidement, ça ne pourra pas être une "œuvre" à la fin. Attention toutefois, ne pas confondre "rapidement" et "contraintes de temps", ces dernières étant très récurrentes dans le cadre professionnel...
   Mon billet a donc plusieurs objectifs:
  • -Je veux que mes lecteurs s'interrogent sur la réduction du "champ de créativité" que nous impose l'ajout constant de fonctions "prêtes-à-lancer".
  • -Je souhaite aussi que mes électeurs lecteurs comprennent l'importance de cette réflexion et ainsi, ne se laissent pas trop influencer par les modes, telles que celle du Web 2.0, qui, bien que très belle (à mon goût), illustre parfaitement le contenu de mon billet.
  • -Et enfin, un autre conseil, plus concret, essayez de réaliser la même chose qu'une fonction "macro" sans elle, seulement avec les effets de bases... Si vous y arrivez, autorisez-vous à les utiliser, mais avec (beaucoup de) parcimonie (et de sagesse) toutefois...
Morale (puisque cela s'impose face à tant de littérature):
   Ne vous fiez pas au nombre croissant de fonctionnalités, car cette complexification apparente est en fait une vulgarisation de la création.
Pour faire du graphisme, ma recette est simple:
Prenez un arbre, déracinez-le proprement (pour ne pas vexer Idéfix).
Un fois l'arbre totalement déraciné, retournez-le, accrochez un effet, ou un fonction, ou un script à chaque branche.
Posez l'idée du résultat que vous voulez obtenir sur le tronc, qui est désormais tout en haut. Pour y arriver, commencez par les branches les plus basses. Le chemin est long, mais vous êtes sûr qu'il est le vôtre, et surtout, oubliez le temps qui passe... (C'est beau tout ça, hein ?...)
Note:
   Cette réflexion ne dit pas: "Avec Photoshop, c'est de la vulgarisation, alors que chez nous, avec notre GIMP, c'est plus mieux". Quedal: GIMP, Phtoshop, Krita, Inkscapen Indesign... Aucun n'est épargné par ce que je viens de dire (sauf moi, ça va de soi...).
Sam, celui qui conduit c'est celui qui ne boit pas. Sécurité graphique, changeons.
Si vous n'êtes pas d'accord avec moi, signalez-le moi dans les commentaires, pour que tout le monde en bénéficie.
Amicalement, Mr.Yann.
++

PS: Merci aux membres de GrafikCreation qui m'on donné, sans le savoir, l'idée de ce billet.

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