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Bien que mon parapluie soit orange…

Publié le 19 novembre 2008 par Claude Grillet

Demain, les militantes et militants du Parti Socialiste devront déposer dans l’urne, un bulletin où ils auront coché l’une des trois cases placées devant l’un des trois noms des candidats aux fonctions de secrétaire national.

Je partage l’avis de Jean, exprimé dans un commentaire au dernier billet consacré par le 26 au congrès de Reims ; à savoir qu’on nous laisse penser que le plus important, c’est le projet mais que personne n’est dupe de ce que les énergies, les aspirations, les espoirs sont croqués, dévorés, engloutis, déchirés par l’hyperpersonnalisation d’un régime qui est tout sauf équilibré !

A tous les étages, on cherche bien moins à faire évoluer l’opinion qu’à trouver l’individu providentiel qui collera avec cette opinion. On cherche bien moins à construire une adhésion à un projet qu’à se trouver un papa ou une maman qui nous protège.

Pourtant, il me semble que, pour une fois, les militants ont la possibilité, à travers les trois challengers, en lice, de choisir ce qu’ils veulent ou à défaut ce qu’ils ne veulent pas. Des lignes de fracture fortes opposent deux de ces candidats à la troisième, laquelle a néanmoins le mérite de la sincérité. D’autres n’ont pas évoqué la question de l’alliance avec le MoDem, tout en y pensant très fort.

Demain, respectueux des consignes que m’a donné mon chef charismatique et providentiel , je cocherai la case qui précède Benoît HAMON. Le libéralisme, fût-il social, parce qu’il considère l’intervention publique dans l’économie comme mauvaise, ne permettra pas l’administration des remèdes de cheval qui seront nécessaires à panser les plaies de la planète. Ce n’est pas le libéralisme sociétal du MoDem, fort sympathique au demeurant, qui nous fera oublier que ce parti professe et défend le libéralisme économique. Quelle est cette drôle d’habitude acquise par les politiques de laisser l’opinion construire des pentes aussi artificielles qu’éphémères et de s’y abandonner dans une roulade insensée. On sort de là un peu ivre, plein de bleus et de bosses, sans plus savoir ni qui on est, ni d’où on vient et encore moins où on va…

Si après-demain,  Benoît n’est pas élu et qu’aucune des deux autres candidates n’a obtenu la majorité absolue des suffrages, je voterai pour Martine*, bien que je n’ai reçu, pour l’heure aucune consigne de mon chef charismatique et providentiel. … Bien que je confonde les couleurs, ma rose préférée est rouge et je pense qu’il est bien plus important d’amener les électeurs là où nous sommes que d’aller les chercher là où nous pensons qu’ils sont.

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* Sur mon blog - alors que je n’ai guère consacré de temps à cette activité parodique - de nombreuses personnes arrivent après une recherche de type : parodie des albums de Martine


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