On en trouvait déjà dans l’eau des rivières. Maintenant, selon un article de «20 minutes» Des médicaments dans l’eau du robinet lors du colloque «Résidus de médicaments dans l’eau : des molécules à surveiller ? Des risques à évaluer ?» un ensemble d’associations scientifiques vient de démontrer que l’on retrouve également des résidus – des concentrations allant de quelques nanogrammes à quelques centaines de nanogrammes par litres - de substances médicamenteuses (une vingtaine sur les 76 recherchées) dans l’eau du robinet…
On retrouve théoriquement ces éléments dans les rejets des établissements de santé ainsi qu’au niveau des stations d’épuration. Il ne faut pas s’en étonner. Les principes actifs des médicaments sont éliminés par l’organisme sous forme de métabolites après un temps plus ou moins long, leur élimination pouvant être rénale ou hépatique, on les retrouve dans les urines ou les selles et parfois dans la sueur.
Or, si les établissements de santé disposent parfois d’une station d’épuration autonome, les médicaments sont largement utilisés dans la population générale. Cela prouve tout simplement que les filtres des stations d’épuration ne sont pas suffisamment efficaces pour arrêter ces particules chimiques.
De telles mesures – effectuées par la Direction générale de la santé (DGS) et l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssa) - ne sont tout simplement pas prévues par les réglementations française ou européenne ! Les comités scientifiques ont au demeurant décider d’élargir les recherches à d’autres micropolluants.
La Commission européenne n’est sans doute pas pressée. On connaît le poids des lobbies de l’industrie chimico-pharmaceutique (les bonnes intentions de la directive «Reach» semblent actuellement battues en brèche par leur force d’inertie).
Mais après les pesticides dans les fruits et les légumes, la contamination des nappes phréatiques et les rivières (sans oublier les rivages maritimes) par le phosphate des engrais, les BPA et les phtalates dans les biberons (en attendant le lait à la mélamine ?) retrouver des résidus de médicaments dans l’eau potable : trop c’est trop !