Malheureusement, c’est une toute autre logique qui prévaut aujourd’hui dans les réformes qui affectent le service public de l’éducation nationale :
-nouvelle organisation de la semaine et aides personnalisées au détriment du rythme scolaire des enfants dont la journée s’allonge pour les enfants en difficulté
-suppression de 6000 postes dont 3000 RASED dans l’école primaire
- nouveaux programmes de l’école primaire, plus lourds, avec horaires annualisés pour les savoirs autres que le français et les maths
- menaces sur l’école maternelle par la fusion avec des « jardins d’éveil »
- lycée « à la carte » avec modularisation des enseignements et diminution des horaires
- service minimum d’accueil des enfants imposé aux collectivités
- suppression des IUFM
autant de réformes ou de projets souvent impréparés et brusqués, réalisés sans concertation avec le monde enseignant et les collectivités locales.
L’impératif pédagogique ne justifie pas ces mesures mais seulement la volonté de réduire les dépenses publiques. On peut craindre que ce processus ne conduise insidieusement au démantèlement du service public et des statuts du personnel pour évoluer progressivement vers un modèle anglo-saxon.
Pour Eric DELHAYE, président délégué de CAP21, Les enseignants ont plus que jamais besoin d’une véritable reconnaissance et d’une restauration de leur autorité éducative dans une société où les repères se délitent. Le silence voire le mépris du Ministre de l’Education Nationale au mécontentement et aux revendications des enseignants ne peut perdurer. C’est la raison pour laquelle CAP21 apporte son soutien aux enseignants et demande la remise à plat des réformes par l’ouverture d’un vaste débat public sur l’avenir de l’Education en France.