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Rémunération des patrons : augmentation de 3,4% sur le SBF 120

Publié le 20 novembre 2008 par Torapamavoa Torapamavoa Nicolas @torapamavoa

Selon Proxinvest, Jean-Paul Agon (L'Oréal) est le patron le mieux payé, suivi par Bernard Arnault (LVMH) et Arnaud Lagardère.

Les dirigeants tentent de protéger leur rémunération contre l'effet-crise en jouant de la rémunération fixe et des actions gratuites, souvent distribuées sans conditions de ressources.

Les rémunérations des patrons se portent bien. Celles des présidents exécutifs des 120 principales entreprises françaises atteignent en moyenne 4,7 millions d'euros, en progression de 3,4%, selon une étude Proxinvest, fondée sur l'analyse des rapports annuels 2008 relatifs à l'exercice 2007 et présentée ce jeudi 20 novembre.
(La tribune)

Avec plus de 14 millions d'euros en rémunération fixe, bonus et actions reçu en 2007, Jean-Paul Agon, le directeur général de L'Oréal, est le dirigeant le mieux payé des sociétés cotées en Bourse. Il est suivi par Bernard Arnault, patron du groupe de luxe LVMH (13,9 millions d'euros) et par Arnaud Lagardère (13,6 millions d'euros).

Proxinvest relève que certains dirigeants, comme Axel Miller, alors à la tête de Dexia (parti à la suite de la crise financière), ou Philippe Dupont (Banques Populaires et Natixis), ont vu leurs rémunérations progresser, alors que les performances de leur société, mesurée par l'évolution du bénéfice par action, du dividende ou du cours de Bourse, n'évoluaient pas dans le meilleur sens.

L'évolution des composantes du « package » de rémunération révèle la volonté de protéger les rémunérations dans un « contexte de marché incertain », comme dit Proxinvest. La part des stocks options se réduit alors que les actions gratuites sont largement distribuées, « élément sans doute moins risqué (...) une moitié des présidents bénéficiaires n'étant soumis à aucune condition de performance », souligne Proxinvest. De même, la rémunération fixe progresse vivement (+6,76%).

Même si Proxinvest reconnait la bonne volonté des entreprises, il en souligne les zones obscures, comme les parachutes dorés. Leur montant moyen prévu atteint 3,5 millions d'euros, malgré « des conditions de performance généralement peu exigeantes », remarque Proxinvest. Les rémunérations des présidents non-exécutifs sont une zone inconnue. Douze d'entre elles dépassent le million d'euros en 2007. Elles «devraient recueillir l'assentiment des actionnaires », remarque Proxinvest.



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