Au mois de septembre 2007, Monsieur et Madame Taïs me confiaient une mission ayant pour objectif de tenter de déterminer les causes du décès de leur fils Pascal dans les locaux du commissariat d'Arcachon le 7 avril 1993.
A l'issue de cette contre-enquête pénale qui a duré plus d'un an, je viens de remettre mon rapport à l'avocat de la famille. J'espère qu'il permettra d'y voir un peu plus clair dans cette invraisemblable affaire. Je rappelle en effet que la compagne de Pascal Taïs, qui était présente avec lui lors de leur interpellation, n'a jamais été entendue par le juge d'instruction, que les deux policiers qui ont découvert le corps de Pascal Taïs n'ont été entendus que quatre ans après les faits, que la reconstitution a été refusée par le juge d'instruction, que l'ordonnance de non-lieu a laissé entendre que la victime avait pu se suicider dans sa cellule alors que l'autopsie a révélé qu'elle avait deux côtes cassées, un poumon perforé et la rate éclatée, et que pour couronner le tout, on a vu arriver trois dénonciations anonymes mettant en cause des policiers différents à chaque fois, sur fond de règlements de compte entre certains fonctionnaires du commissariat !
Lire aussi : Affaire Pascal Taïs - Affaire Pascal Taïs (suite)