En me rendant au congrès socialiste de Reims, samedi dernier, j'ai emprunté l'autoroute A4. Comme sur toutes les autoroutes, la vitesse autorisée n'est pas toujours de 130 KM/heure. Il arrive parfois qu'elle le soit à 110 Km/heure ou même 90. Je me suis fait « surprendre » à la vitesse de 97 Km/heure (ramenée techniquement à 92) sur une portion limitée à 90 et c'est bien évidemment là que se postent les porteurs de jumelles. Deux kilomètres au-dessus de la vitesse autorisée c'est un point en moins sur le permis et 45 euros d'amende si je paie dans les quinze jours.
Loin de moi l'idée de contester la réalité de ce léger excès de vitesse dont je ne me suis même pas rendu compte. Le problème n'est pas là. Il est dans l'état d'esprit qui règne chez ceux qui font la course au timbre amende. 8000 policiers dans les rues de Paris, la semaine dernière, dénoncent cet acharnement ridicule, cette chasse aux automobilistes et proposent d'être affectés à des missions plus utiles à la société. Que l'on soit sévère pour une conduite dangereuse, l'alcool au volant, des erreurs manifestes de comportement, je peux le comprendre. Allez expliquer la vertu pédagogique d'une amende de 45 euros et d'un point supprimé pour un excès de 2 kM/heure. Les gendarmes n'ont-ils pas mieux à faire à 8 h 44 du matin, un samedi, alors que la circulation est fluide et les conditions de circulation tout à fait normales ? J'aimerais qu'on m'explique ces consignes pour le moins incompréhensibles.