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Confortable maladie…

Publié le 31 juillet 2007 par Blaise Llorca

Ce point dans le dos qui revient tout le temps. Ce ventre qui se tend à chaque fin de journée. Cet asthme récurent à chaque automne. Ces règles mensuellement douloureuses. Ce tabac ou cet alcool qui nous accompagne comme un ami. Ces boulimies compulsives que l’on oublie une fois parties…

Les gens souffrent de mille et un maux et s’en accommodent au point même de ne plus considérer leur mal comme une maladie.

Et quand le corps nous obligent à réagir par une pathologie trop douloureuse ou invalidante comme une épaule gelée ou comme une appendicite, nous préférons être pris en charge par un médicament ou par une intervention chirurgicale. Ces interventions sont souvent nécessaires puisqu’on arrive à un stade avancé de la pathologie.

Le soucis qu’il y a dans cette démarche, c’est de ne pas se sentir responsable de sa santé ni avant, ni pendant, ni après le traitement. La maladie est trop souvent prise comme une probabilité indépendante de nos agissements. “J’ai eu une entorse.. mais ce n’est pas de ma faute car j’ai marché sur le rebord du trottoir… “

Facile de se déculpabiliser et parfois même la maladie devient un confort personnel puisqu’on la rend responsable de nos actes au lieu de renverser la causalité. Car ce sont bien nos actes vis-à-vis de notre corps, de nous même qui vont conditionner notre maladie. “J’ai un point dans le dos qui me fait très mal, mais je ne veux pas arrêter l’alcool” Difficile dans ce cas là d’aider la personne à se débarrasser de son problème même si on lui fait comprendre la cause de son mal… On soulage périodiquement jusqu’à ce que l’alcool vienne retendre ce qui aura été détendu.

La fasciapulsologie apporte une solution aux gens qui décident de se prendre en charge, à ceux qui sont prêts à s’ouvrir, à lâcher certains préjugés, certaines peurs… “Je ne peux bien écrire qu’une fois que j’ai fumé”… “Mon estomac a toujours pu tout avaler !!”… Nous redonnons la souplesse, la mobilité, la liberté aux tissus, au corps pour permettre d’avoir également l’esprit libre. Faut-il encore vouloir libérer son esprit et les parcours des uns ou des autres amènent souvent les gens à se persuader qu’ils ne peuvent pas changer dans leur vie. Qu’ils sont ce qu’ils sont et qu’en changeant, tout pourrait s’écrouler. Quand la peur est trop grande ou quand la personne n’est pas encore prête, elle ne revient pas en séance de fasciapulsologie. Quand elle est prête, même inconsciemment seulement, la personne s’ouvre davantage au fur et à mesure des séances de fasciapulsologie.

Ce constat m’oblige à rester très humble comme fasciapulsologue : je ne fais qu’accompagner le lâcher que la personne est prête à faire au moment où elle vient me voir… Je ne suis donc qu’un spectateur privilégié de cette libération et en rien son auteur.

L’autre limite de mon travail en fasciapulsologie est la prise en charge que la personne aura d’elle-même. Si elle ne suit pas les conseils donnés comme ceux de la base alimentaire par exemple, mon aide sera ponctuelle et limitée dans le temps… Libre à la personne de revenir autant de fois qu’elle le souhaitera mais le travail accompli en fasciapulsologie sera toujours le même, sans progression, sans évolution.

Venir en soin chez moi est donc une démarche dans laquelle on se rend davantage responsable de sa propre santé, au risque de voir certains de nos schémas et certaines de nos peurs voler en éclat avant de trouver un meilleur équilibre. Car, ne l’oublions pas : nous ne pouvons qu’aller mieux en se débarrassant de nos chaînes : tabac, alcool, mal-bouffe, laitages, talons, angoisses, douleurs, tensions, manque de confiance,  illusions, stress, etc.


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