Bayrou au second tour en 2012

Chaque camp revendique la victoire au PS, les contestations vont bon train et la seule conclusion qui s’impose c’est l’ingouvernabilité du système tellement l’écart dans un sens comme dans l’autre est restreint. Si l’on ajoute l’hétérogénéité du camp Aubry opposé à la relative unité du camp Royal, nous avons devant nous le “spectre” de la gouvernance du PS jusqu’en 2011 ! Cette situation est le résultat de la volonté de ne pas trancher entre les avantages et les inconvénients, c’est l’histoire de l’âne de Buridan, hésitant jusqu’à la mort entre l’eau et l’avoine.

Le véritable grand gagnant de cette affaire, c’est François Bayrou qui se rapproche de plus en plus d’une présence presque assurée au second tour de la prochaine présidentielle. Cette hypothèse, de plus en plus vraisemblable, ne fait d’ailleurs pas les affaires de Sarkozy, sans pour autant satisfaire les socialistes. On retrouverait un cas de figure déjà vécu en 1969, celui de l’élection de Pompidou contre Poher (inversion possible !), sans participation socialiste au second tour : La gauche étant incapable de présenter une candidature unitaire déjà à l’époque.

Au-delà de l’analyse, louons ce bon vieux PS. Il nous a divertis pendant cet automne morose; nous permettant d’oublier un instant la grave crise économique qui menace le monde, du Prozac … Nos “WonderWomen” ont inventé pleins de nouveaux sketchs, tous les jours, et n’en doutons pas, cela va continuer.

En fait, tout le monde le sait bien, quel que soit finalement le résultat proclamé, c’est Ségolène Royal qui  l’emporte au final, même battue de quelques voix. Examinons en effet les hypothèses :

1- Elle gagne même de très peu et c’est un grand succès compte tenu de l’énergie déployée par les “caciques” pour l’éliminer définitivement;

2- Elle perd de très peu (42 voix ?) et ça sentira le dernier combat des éléphants avec Martine en bouclier humain pour sauver leurs vieilles défenses (Jospin, Fabius, Lang !)

3- Les vainqueurs possibles d’aujourd’hui (Aubry), sans véritable unité, se ramassent une gamelle aux prochaines élections (européennes en particulier : Hamon/Aubry même combat ?) et Royal sera l’ultime recourt. Cette hypothèse, la plus vraisemblable, est également sans doute, la meilleure pour les affaires de Royal.

Bref, la vieille garde est cuite et recuite, c’est juste une question de temps. Le temps pour Besancenot de se friser les moustaches de Bové et pour Bayrou d’affirmer un peu plus son rôle de “seul” opposant crédible. Militant PS commence l’entrainement … ton “avenir” est chez François, dans un cas comme dans l’autre ! Je sais bien … Il y a la Loi Falloux ! Mais ça te passera.

Il va sans dire que cette note ne représente pas du tout une option personnelle, mais seulement une “analyse” essayant d’être objective.

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