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Et de 3 !

Publié le 22 novembre 2008 par Gchocteau

Pour ceux qui suivent mon actualité à plusieurs endroits, ils sauront de quoi je parle... Et surtout auront confirmation de mon manque d'imagination en terme de titre d'articles...

Je n'écris pas beaucoup depuis quelques mois... Ce n'est pourtant pas les sujets qui manquent, mais plus le temps... Déjà que je travaillais beaucoup (J'entends déjà les rigolos dire « Pour une fois ! »), depuis 3 mois, l'activité de Ressources Solidaires s'est beaucoup développé et ce n'est pas l'aspect saisonnalité d'octobre (Deuxième session d'examens des étudiants) qui explique ce développement, c'est tout simplement un développement de l'activité, chiffres à l'appui.

Parce que je suis quelqu'un de supérieurement intelligent (Si si, ne le niez pas !), j'avais anticipé cette augmentation brutale et je savais déjà avant l'été qu'il nous faudrait rapidement embauché. Et ceci pour 3 raisons : Ma collègue passera à mi temps en juin 2009 L'activité va évoluer brutalement fin 2008 et continuer d'augmenter en 2009 Mes tâches doivent impérativement s'orienter encore plus vers le développement et je dois, pour cela, lâcher du technique

Le conseil d'administration de Ressources Solidaires m'a donc validé le fait d'embaucher. Même si de fait, j'ai la compétence GRH [1] de l'association, le CA est le responsable légal.

Le recrutement passera donc par un contrat aidé. Et donc, devra nécessité l'accord de l'ANPE. Pour notre part, nous savions quel profil nous pensions embaucher : grosso modo, un(e) assistant(e) de direction. Mais c'est sans compter les fourches caudines de l'ANPE qui dans son rôle de grand garant de l'insertion professionnelle des « plus éloignés » de l'emploi, doit étudier et controler les profils de poste pour les contrats aidés. Et à juste titre, car sinon, on se verrait encore embaucher que les « plus proches de l'employabilité » des « plus éloignés de l'emploi »... Vous me suivez ?

Nous avions réalisé notre profil de poste, largement diffusé autour de nous... Comme à notre habitude, parce que donner des informations précisés aux candidats est pour nous un signe de respect et non « calibrage du profil », notre offre était détaillée.

L'ANPE n'a pas accepté que nous recrutions un(e) assistant(e) de direction, mais acceptait un(e) secrétaire bureautique. Et de 15 lignes de missions et une dizaine de critères de profil, nous passions à 2 mots pour les missions et 2 mots et un niveau pour le profil. Perte sèche ! Et comme c'est un contrat aidé, l'ANPE recevait les offres et sélectionnait celles qu'elle nous envoyait en vérifiant les bonnes conditions de contrat.

Passons sur les difficultés diverses et variées de recalibrage de l'offre, de candidats n'ayant VRAIMENT pas le profil et ainsi de suite. Environ 20 candidatures, 6 entretiens et une reçue. D'ailleurs, soit dit en passant, elle n'aura pas été recruté tant sur son profil d'assistante de direction (Expérience courte dans le poste) que sur un ressenti d'un grand potentiel de compréhension de ce secteur si particulier qu'est le notre. La technique, cela s'acquiert, le feeling, non et le relationnel encore moins. Et en plus, cela passait bien entre nous 3 (Ma collègue, la candidate et moi). Grand oral devant le Président de l'association et hop ! Nous sommes passés à 3. Bienvenue Eva !

Eva est donc mon assistante. Ayant demandé un peu conseil à Agnès avant, je m'étais préparer... Je sais qu'il faut que j'abandonne quelques prérogatives personnelles pour laisser à Eva le soin professionnel de gérer des aspects privés de ma vie, et entre autres un, mon agenda. Alors, depuis mardi, Eva gère mon agenda... Je lui ai installé mon logiciel de synchro de mon PDA, elle a accès à mes rdv... Tous mes rdv... Et surtout à mon immense base de données d'adresses, l'objet pour lequel des gens se damneraient pour l'avoir... Imaginez : des noms, des mails et des téléphones directs de recruteurs de l'économie sociale et solidaire ! Plus de 8000 adresses qualifiées ! Enfoncées les pages jaunes !!

Mine de rien, ce n'est pas si simple que cela de donner son agenda à gérer. Agnès m'avait bien expliquer le truc : une assistante ne peut pas travailler correctement si elle n'a pas la main sur l'agenda... Oui, d'accord, mais quand même... Bon...

Alors, voilà... Depuis lundi, nous sommes 3 salariés. Et je pense qu'en 2009, si tout se passe bien, nous serons 4, puis 5, en intégrant des compétences en développement internet d'une part et des compétences bureautique d'autres part.

Certains avaient (quasiment) parié sur la mort de Ressources Solidaires quelques mois après notre création. Râté ! La mutualisation de compétences, la prudence des décisions, l'esprit militant, mais malgré tout d'entreprise, ont créé de l'emploi grâce aux partenaires privés et publiques qui nous ont fait confiance. Sans oublier les centaines d'adhérents, socle social de notre activité !

Mais c'est pas simple, c'est même fatiguant... D'autant que s'ouvre devant moi des perspectives un tantinet angoissantes, que je ressens déjà : devenir un encadrant, un dirigeant et quitter cette posture facile du salarié. Pari difficile, même si il est stimulant ! J'ai maintenant non plus la simple responsabilité de me faire crouter (Et par ricochet aider ma famille à manger aussi !), j'ai maintenant aussi la responsabilité de faire vivre au mieux 2 foyers, avec les contraintes économiques classiques.

Alors, si c'est pas de l'entrepreneuriat là !


[1] Gestion des Ressources Humaines

tag : Economie sociale, Ressources Solidaires, Emploi, Agence Nationale pour l'Emploi, Moi

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